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Le stress au travail est une problématique récurrente qui revient sur le devant de la scène, à chaque fois qu’un salarié surmené se suicide et révèle un mal-être au sein de l’entreprise, souvent dû à des conditions de travail éprouvantes aussi bien physiquement que moralement.
Mais ce dont on parle beaucoup moins, c’est le stress des dirigeants, plus connu sous le nom de « souffrance patronale » ou « burnout ».
En effet, si la souffrance patronale est plus méconnue, c’est parce qu’elle est encore passée sous silence aussi bien par les patrons qui la subissent que par leur entourage.
Révéler à des tiers ou au grand public que l’on souffre d’un « burnout » est perçu par les dirigeants comme un aveu de faiblesse qu’ils ne peuvent dévoiler, étant donné leurs responsabilités et leur rôle de leader, c’est-à-dire, d’un homme bien au-dessus de considérations, somme toute, totalement humaines.
La souffrance patronale se manifeste, habituellement, en temps de crise mais elle peut survenir, également, après la crise, en réaction au stress accumulé durant cette épreuve.
Cependant, elle est assez difficile à cerner tant ses symptômes sont ambigus et paraissent inhérents à la fonction même de dirigeant, à la nature de son travail. Si elle n’est pas perçue et traitée à temps, elle peut facilement transformer la vie du dirigeant en enfer et l’amener au suicide, sans que personne – pas même ses proches ou sa famille – ne puisse se rendre compte de quoi que ce soit.
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