Contexte :Un couple s'installe en 2007 en GAEC pour une reprise hors contexte familiale.Le prix des terres ne cessent d'augmenter et il est difficile sous un certain seuil de surface d'être à l'abri des caprices de la météo et donc des rendements des cultures.En 2018, je les rencontre, la situation économique est très tendue. Les banques ne veulent plus prêter, et ils sont prisonniers de la coopératives qui leur impose les prix de vente de leurs récoltes et applique des intérêts de retard sur les factures d'approvisionnement.
Plus par dépit et méconnaissance que de vouloir nuire.1) la première tâche : Projeter à 12 mois la trésorerie de l'exploitation sur la base des récoltes et redonner confiance aux exploitants sur la capacité à gagner de l'argent.2) Ensuite contacter tous les créanciers, les coopératives agricoles, garages et concessionnaires, banques, vétérinaire et la MSA.Les rencontrer et leur présenter notre plan d'apurement de chaque dette.Nous nous sommes déplacer dans 2 garages agricoles, un concessionnaire automobile, les 3 banques avec lesquelles des encours était à solder, un vétérinaire dépassé et l'organisme social la MSA.Avec tous nous avons conclu des moratoires, des négociations sur les pénalités de retard.3) Un suivi de la trésorerie mois par mois, où chaque décision a été pesée et arbitrée. Ceci d'août 2018 à ce jour de mars 2022.Avec une remise perpétuelle en cause de nos projections, parfois défavorablement et d'autre favorablement. Un dialogue avec le Crédit Agricole régulier.Constat après 4 ans de travail collaboratif :Les exploitants ont pu terminer leur travaux dans la résidence principale pour l'habiter en mars 2020 après avoir débuter les travaux en 2014 et économiser un loyerRembourser 75 000 euros de prêts bancaires, 13 800€ d'un prêt familiale. Etre à jour de leurs cotisations MSA, acheter 6 ha supplémentaires, acheter un manitou, une charrue, finir les travaux du puits les rendant autonomes pour leur consommation d'eau, payer les factures de comptable, de réparation et entretien de matériel agricole, de vétérinaire et enfin du fournisseur majeur qu'est la coopérative agricole.Nous nous sommes confronter à plusieurs huissiers, plusieurs services de recouvrement et de contentieux dans les banques.
Mais nous y sommes parvenus. Car les exploitants étaient déchargés de cette pression de la dette et n'avaient qu' à se concentrer sur la qualité de leur travail. Résultat en 2018, 2019 et 2020, l'exploitation a réalisé ces meilleurs rendement sur les céréales et le lin. Le savoir faire de l'artisan a été sublimé parce qu'il savait où il allait.Tous les créanciers, parce qu'ils ont entendu des prévisions réalistes et maitrisées au fil des mois. Ils nous ont fait confiance. Les exploitants ont aujourd'hui des projets : la rénovation de leur bâtiment pour faire des économies sur le stockage, augmenter le cheptel bovin, reprendre dans 6 mois 40 hectares supplémentaires.
L'écoute même devant l'adversité. Si une femme ou un homme a des compétences, elles lui permettrons de réussir.En anticipant et dans le dialogue avec les partenaires, la réussite se propage et renforce la confiance dans toute entreprise.La seule inconnue, le temps que cela va prendre car le nombre d'embuche même si nous pouvons toutes les solutionner, leur nombre peut nous ralentir.