Selon qu’il a le statut de travailleur indépendant ou d’assimilé salarié, un dirigeant d’entreprise ne touchera pas la même pension. La plupart du temps, sa retraite de base se révélera trop faible pour maintenir son niveau de vie : mieux vaut anticiper et compter sur l’épargne personnelle ou une complémentaire facultative !
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Le chef d’entreprise, s’il a opté pour le statut d’assimilé salarié, bénéficie en toute logique de l’assurance vieillesse du régime général, avec une cotisation à la CNAV et aux deux complémentaires obligatoires que sont l’Arrco et l’Agirc. Cette situation concerne notamment les gérants minoritaires ou égalitaires de SARL, les présidents de SA, les présidents de SAS ou encore les dirigeants de SCOP. Cela implique un niveau de cotisation plus élevé.
Vous êtes au contraire considéré comme un travailleur non salarié (TNS) si vous êtes dirigeant majoritaire de SARL, ou responsable d’une EURL ou d’une autre forme d’entreprise individuelle. Votre régime retraite est dans ce cas le RSI pour les artisans, commerçants et industriels, ou la caisse d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) pour les professions libérales.
Si la retraite complète des salariés peut atteindre un montant raisonnable, celle des travailleurs indépendants dépasse rarement 50% de leur ancien revenu, d’où la nécessité d’anticiper et de souscrire un régime complémentaire facultatif avant la mise à la retraite !
Si votre entreprise est une PME comptant entre 1 et 250 salariés, la mise en place d’un plan d’épargne retraite collectif (PERCO) peut vous bénéficier personnellement, ainsi qu’à votre conjoint associé ou collaborateur. Rappelons que les abondements sont déductibles du bénéfice net, et exonérés de charges sociales hormis la CSG et la CRDS. D’autres produits, comme les contrats « article 83 » ou « article 39 », peuvent aussi bénéficier au chef d’entreprise lui-même sous certaines conditions.
De nombreux chefs d’entreprise comptent avant tout sur leur capacité d’épargne personnelle pour améliorer leur ordinaire à la retraite. Trois produits doivent retenir votre attention : le « contrat Madelin », réservé aux travailleurs indépendants, permet de vous constituer à votre rythme un complément de retraite par capitalisation : les cotisations annuelles sont déductibles de votre revenu imposable jusqu’à un plafond qui dépend de votre chiffre d’affaires.
Au-delà du Madelin, d’autres enveloppes accessibles à tous se révèlent très utiles pour l’entrepreneur : c’est le cas du plan épargne retraite populaire (PERP), aux cotisations également déductibles, et bien sûr de l’assurance-vie classique, dont la fiscalité devient très avantageuse au bout de huit ans.
Lorsque l’affaire n’a pas vocation à être transmise à vos descendants, la cession de l’entreprise peut être pleinement intégrée à votre stratégie de complément de retraite. Sachez qu’une exonération fiscale sur la plus-value effectuée à la revente peut être accordée sous certaines conditions, et notamment si vous prenez immédiatement votre retraite.
Les travailleurs indépendants les plus modestes – non imposables au cours des deux années précédentes – peuvent également solliciter auprès du RSI une indemnité départ à la retraite sous la forme d’un « accompagnement au départ à la retraite » (ADR). Cette indemnité retraite est attribuée sous condition d’un nombre minimal de 60 trimestres cotisés au RSI.
Tout comme pour les salariés, le départ retraite carrière longue est accessible à certains chefs d’entreprise ayant entamé leur parcours professionnel très tôt. Il s’agit d’une forme de préretraite puisque le dispositif permet de partir avant l’âge légal de votre classe d’âge si vous avez atteint le taux plein. Un début d’activité avant 20 ans permet ainsi de bénéficier d’un départ à la retraite carrière longue dès 60 ans, au lieu de 62 ans.
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