Artisan, commerçant, prestataire de service… Quelle que soit votre activité, il est important de ne pas commencer à engager des frais tant que le client n’a pas matérialisé son accord. La signature du devis ou la lettre de bon pour accord constituent donc une sécurité importante pour l’entrepreneur.
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Selon votre secteur d’activité, l’établissement d’un devis préalable et signé par vos soins peut constituer une obligation – c’est le cas des artisans et entreprises du bâtiment, notamment – ou une simple faculté. En règle générale, il est toutefois recommandé de délivrer systématiquement ce document au client lorsque sa commande porte sur un montant ou des volumes importants. La tarification est entièrement libre, mais il vous appartient de bien détailler les différents frais qui s’imputent (main d’œuvre, fournitures, frais de déplacement…).
Le devis, une fois signé et daté par le client, implique son accord pour entamer les travaux et le prive ensuite de toute voie de recours concernant le tarif demandé. En plus de la signature, l’ajout d’une mention type comme « Lu et approuvé » ou « Bon pour accord » peut constituer une sécurité supplémentaire pour vous. Le client reste bien sûr libre de s’opposer à une prestation ou une surfacturation non prévue au devis initial, sauf s’il consent à signer un avenant au devis dans les mêmes conditions. A défaut d’une signature sur le devis lui-même, le client peut vous faire parvenir une « lettre de bon pour accord », dans laquelle il vous fait connaître explicitement son accord : ce formalisme est un peu plus lourd, et l’engage de la même façon.
Dans tous les cas, un devis non signé par le client ne l’engage en rien, même s’il vous a manifesté verbalement son accord ! N’engagez pas des frais importants sans cette garantie minimale.
Si vous demandez au client le paiement d’une partie de la facture à l’avance, il est important de bien définir ce dont il s’agit. Lorsque ces versements sont des « arrhes », le client peut encore revenir sur sa décision et décider de ne plus faire affaire avec vous. Il devra alors renoncer aux sommes déjà versées, que vous pouvez conserver à titre de compensation. Attention : si le contrat est remis en cause non pas par le client mais par le professionnel, ce dernier doit alors s’acquitter du double des arrhes déjà versées, en vertu de l’article 1590 du Code civil.
Le versement d’un « acompte », en revanche, matérialise l’acceptation définitive et irrévocable du contrat par le client. La somme versée, comme pour les arrhes, ne peut plus être récupérée par le client et toute rupture du contrat par l’une ou l’autre partie peut même donner lieu au paiement de dommages et intérêts.
Bon à savoir : lorsque le devis ou le contrat ne le précise pas, la loi considère par défaut qu’une avance est constitutive d’arrhes.
La règle générale selon laquelle le bon pour accord engage définitivement le client connaît deux exceptions notables :
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