Depuis la crise, les impayés ne cessent d’augmenter, en même temps que les retards de paiement. C’est d’ailleurs ce que révélait une étude de l’INSEE en 2014 : l’augmentation des défaillances d’entreprise n’est pas due aux baisses de financements bancaires, mais bien aux impayés. Chiffres clés et conseils par Petite-entreprise.net.
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Le délai maximum légal de paiement est de 60 jours en France. Le délai réel moyen de paiement est de 72 jours, soit une moyenne de 12 jours de retard.
On appelle le crédit inter-entreprises le montant des paiements dus par les entreprises à d’autres entreprises, il se crée justement à cause du délai de paiement entre entreprises. Son montant en France est de 600 milliards d’euros (bon, il est vrai que la grande distribution fait augmenter de manière conséquente le montant des crédits inter-entreprises en France…).
Enfin, selon une étude de l’INSEE sur les défaillances d’entreprises, 25% des faillites sont dues à des impayés, soit 15 000 entreprises par an environ !
En effet, loin d’être anecdotique, un impayé a un impact catastrophique sur l’entreprise. Car l’impayé représente une perte sèche en termes de salaires, de frais de structure, de déplacement, de matériels, etc. Cette perte doit donc être compensée en fonction du taux de marge de l’entreprise. Cela vous paraît compliqué ? Prenons un exemple parlant : si votre résultat représente 5% de votre Cac (donc si votre taux de marge est de 5%), un seul impayé vous obligera à vendre 20 fois le montant de cet impayé pour compenser la perte ! C’est ce que l’on appelle le chiffre d’affaires compensatoire.
Voici une liste d’exemples de CA compensatoires qui vous donneront sans doute la chair de poule :
Pour un taux de marge de 1% et un impayé de 300€, le CA compensatoire est de 30 000€ !
Pour un taux de marge de 2% et un impayé de 300€, le CA compensatoire est de 15 000€ !
Pour un taux de marge de 3% et un impayé de 300€, le CA compensatoire est de 10 000€ !
Pour un taux de marge de 5% et un impayé de 300€, le CA compensatoire est de 6 000€ !
Pour le calculer, c’est très simple, il suffit de diviser le montant de l’impayé par le taux de marge (voilà qui redonne de l’importance à la comptabilité analytique : pour déterminer le montant du CA compensatoire dû à un impayé, il faut connaître son taux de marge !).
Inutile d’en rajouter : vous avez sans doute compris l’importance d’éviter les impayés. Il faut donc s’en prémunir. La première des démarches à mettre en œuvre est donc simple : toujours demander un acompte… quand c’est possible. Cet acompte peut permettre de couvrir, à défaut de la marge, une partie des frais induits par la prestation et ainsi réduire le montant du CA compensatoire en cas d’impayé. En clair : on limite la casse.
Il peut également être pertinent de se renseigner sur une entreprise que l’on ne connaît pas avant d’entamer une relation commerciale.
Ensuite, il faut mettre en œuvre des procédures de recouvrement efficaces et être rôdé à ces méthodes ou se faire accompagner, pour maximiser ses chances de recouvrir ses créances.
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