Chaque année, votre expert-comptable établit votre bilan et votre compte de résultat. Il est important de pouvoir en tirer toutes les conséquences pour les exercices suivants. Voici une série d’indicateurs dont l’analyse est riche d’enseignements.
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L’examen du compte de résultat vous permet de savoir si le résultat net dégagé provient de l’activité même de votre entreprise, de sa situation financière ou d’éléments exceptionnels. Ainsi, une perte importante n’aura pas du tout la même signification si elle est due à la destruction d’un bien par une tempête (événement exceptionnel) ou si elle est associée à une forte baisse de la marge commerciale (liée à l’exploitation).
En pratique : Il est donc important de bien savoir analyser la composition du compte de résultat.
Celui-ci est divisé en trois parties :
une partie exploitation, qui comprend le détail des produits et charges d’exploitation, et qui sert à déterminer le résultat d’exploitation, c’est-à-dire le résultat de l’activité proprement dite ;
une partie financière, qui détermine le résultat financier ;
une partie exceptionnelle, d’où découle le résultat exceptionnel. C’est le cumul de ces trois résultats, diminué de l’impôt sur les sociétés, qui correspond au bénéfice ou à la perte de l’exercice.
La marge est constituée par le chiffre d’affaires diminué des achats de marchandises et de la variation de stock.
En effet, on retient pour ce calcul non pas les achats de l’exercice, mais les achats consommés au cours de la période. Ainsi, si l’entreprise a limité ses achats en puisant dans ses stocks, cela ne modifiera pas son taux de marge.
À noter : outre une comparaison du taux de marge avec celui des exercices précédents, il est intéressant de le rapporter aux objectifs commerciaux qui avaient été fixés.
Le poids de certaines charges peut avoir une influence déterminante sur votre résultat.
Vous devez donc reprendre chaque poste de charges et analyser son évolution sur les derniers exercices et par rapport à la variation de votre chiffre d’affaires.
Les entreprises dont l’activité est fluctuante sont pénalisées par un poids excessif des charges fixes, quasi incompressible quel que soit le niveau d’activité. Important : veillez donc à ce que les charges fixes se maintiennent à un niveau raisonnable afin qu’une baisse d’activité ne risque pas de trop fragiliser votre entreprise.
La capacité d’autofinancement représente le flux de trésorerie dégagé par votre entreprise sur l’exercice.
Pour le calcul de votre résultat, il a été tenu compte de certaines charges qui ne sont pas décaissées sur l’exercice – les dotations aux amortissements et aux provisions principalement – et de produits qui ne sont jamais encaissés, les reprises sur provisions par exemple.
Si vous neutralisez ces charges non décaissées et ces produits non encaissés, en ajoutant les premières au résultat et en déduisant les seconds, vous obtenez le flux de trésorerie dégagée par votre entreprise, ou «capacité d’autofinancement».
Cette capacité d’autofinancement doit permettre au moins de rembourser le capital des emprunts, de payer les investissements autofinancés, de financer le besoin en fonds de roulement – c’est-à-dire l’argent nécessaire au fonctionnement de l’entreprise – et de rémunérer les propriétaires de l’entreprise, les actionnaires ou l’entrepreneur individuel.
En principe, l’équilibre financier d’une entreprise est atteint lorsque ses biens durables sont financés par des ressources à long terme.
Votre entreprise possède des actifs. Certains sont dits permanents, car ils présentent une forme de stabilité – le fonds de commerce et le matériel par exemple. D’autres ont des délais de rotation plus rapides, tels que les stocks ou les créances clients : ils peuvent être qualifiés d’actifs à court terme.
En ce qui concerne le passif, la même distinction peut être faite. Le passif à long terme comprend les fonds apportés ou laissés par les actionnaires ou l’entrepreneur et les emprunts dont l’échéance est à plus d’un an.
En revanche, les autres dettes – fournisseurs, organismes sociaux, Etat, etc. – sont en principe à brève échéance.
Important : si vous comparez l’actif à court terme et le passif à court terme, vous obtenez «le fonds de roulement». Un fonds de roulement négatif (passif à court terme supérieur à l’actif à court terme) ou faiblement positif est généralement un signe de déséquilibre financier auquel il convient de remédier.
Un fonds de roulement positif n’est pas en lui-même un signe suffisant de bonne santé financière : il convient de s’assurer qu’il couvre le besoin en fonds de roulement de l’entreprise.
Le besoin en fonds de roulement se définit comme l’argent qu’il faut mettre dans l’entreprise pour la faire fonctionner. En effet, celle-ci doit en général engager des dépenses en règlement de ses achats et frais généraux, avant même d’encaisser les ventes. Le besoin en fonds de roulement correspond donc aux stocks et aux créances de l’entreprise, diminués de ses dettes non financières (fournisseurs, personnel…).
Pour assurer un bon équilibre financier, le fonds de roulement (FR) doit permettre de faire face au besoin en fonds de roulement (BFR).
A défaut, des problèmes de trésorerie apparaissent.
En effet : FR – BFR = TRESORERIE.
En pratique : le besoin en fonds de roulement dépend directement du volume d’activité de votre entreprise (ainsi par exemple, si le chiffre d’affaires double, les créances clients doubleront également).
En phase de croissance, il faut donc toujours prévoir le financement de ce besoin en fonds de roulement afin que croissance ne rime pas avec difficultés de trésorerie. Il est donc primordial que vous examiniez avec soin l’évolution de votre besoin en fonds de roulement.
Suivez notamment les délais de règlement de vos clients et fournisseurs, car un dérapage de quelques jours peut avoir des conséquences importantes sur votre trésorerie.
Les capitaux propres représentent les sommes apportées ou laissées par les propriétaires de l’entreprise à la disposition de celle-ci depuis sa création.
Ils comprennent le résultat de l’exercice social en cours, avant que celui-ci ne soit affecté. Pour vos partenaires, ils sont le reflet de la santé financière de l’entreprise.
D’un montant élevé, ils signifient que l’entreprise bénéficie de ressources stables. D’un montant faible, voire négatif, ils soulignent le manque d’autonomie financière de l’entreprise. Conclusion : une bonne maîtrise des indicateurs comptables et financiers découlant de vos comptes vous permettra de mieux comprendre l’évolution de votre entreprise et d’appréhender dans les meilleures conditions possibles les exercices à venir.
Bien entendu, votre expert-comptable est à vos côtés pour examiner vos états financiers et, pourquoi pas, ceux de vos concurrents. N’hésitez pas à le solliciter.
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Source : SID PResse
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