Tous les observateurs s’accordent à dire que 2014 aura été l’année de la crise pour le BTP et le bilan de la CAPEB, présenté en janvier 2015, dresse un noir tableau pour le secteur du bâtiment. Mais si les prévisions de l’organisation sont pessimistes pour 2015, cette nouvelle année devrait néanmoins témoigner une crise de moins grande envergure que 2014. Le point de Petite-entreprise.net.
Même si la FNTP et la CAPEB ne sont pas d’accord sur les chiffres exacts de l’année 2014 pour le BTP, les deux organisations sont d’accord sur un point : la crise est indéniable et violente. Au menu : réduction de l’activité et pertes d’emploi ont été le lot des entreprises du bâtiment en 2014, après déjà 11 trimestres consécutifs de baisse d’activité…
Selon la CAPEB, les chiffres sont les suivants :
2% de recul global
-4,5% dans le neuf
-0,5% seulement dans l’entretien-amélioration qui bénéficie, mais pas suffisamment, des incitations à la rénovation énergétique.
-10% de mises en chantier en 2014
Seulement 67 jours de visibilité sur les carnets de commande alors que ces derniers étaient remplis à 87 jours en avril 2013
12 000 emplois perdus en 2014
Les causes de cet état de fait ? La crise, la frilosité des clients qui, eux-mêmes, sont dans une situation insécure, qu’il s’agisse des collectivités, d’entreprises ou de particuliers. En outre, selon le président de la CAPEB, la rénovation énergétique, qui devait donner un gros coup de fouet au BTP, n’a pas suffi à porter le secteur.
Malheureusement, si les prévisions de la CAPEB pour 2015 sont plus optimistes que celles de la FNTP, elles n’en sont pas moins moroses. En effet, la CAPEB prévoit :
Repli prévu de seulement 1% pour 2015, avec une légère reprise pour la rénovation (entre +0,5% et + 1,5%)
8 000 pertes d’emplois prévues pour cette année pour le seul secteur du BTP
Le nouveau crédit d’impôt pour la transition énergétique est-il à mettre en cause dans cette reprise discrète que prévoir l’organisation pour la rénovation en 2015 ? Sans doute : l’incitation fiscale stimule probablement les consommateurs. Mais cela sera-t-il suffisant ?
Pour le président de la CAPEB, le gros problème vient de la conjoncture économique et du marché : il faut inciter les clients et lutter contre la concurrence déloyale. Même s’il ne précise pas à qui il fait allusion en évoquant la concurrence déloyale, on peut aisément l’imaginer en découvrant sa proposition pour soutenir le bâtiment en 2015 : il il réclame la mise en place d’un taux minoré de 5,5% généralisé pour lutter contre la concurrence déloyale et le travail dissimulé, et ainsi relancer le BTP.
Une rencontre est prévue avec Emmanuel Macron, Ministre de l’Economie, début février, pour discuter de ces points et réfléchir à l’avenir du secteur. Nous verrons ce qui sortira de cet entretien en espérant que les espoirs du secteur ne soient pas déçus…
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