Primes : un outil de motivation et de fidélisation de vos salariés

Les primes orientées « fidélisation »

Il existe différents types de primes et on peut tenter de les classer en fonction de leurs objectifs. Clairement, les primes de compensation et les primes d’ancienneté sont plus à classer du côté des stratégies de fidélisation : on reconnaît la difficulté d’un poste ou la fidélité d’un salarié en le gratifiant d’un petit bonus salarial. On est dans une logique de fidélisation.

Primes de compensation

Les primes de compensation sont généralement attribuées aux travailleurs dont les conditions d’exercice de leur fonction sont difficiles : risques, pénibilité, etc. Par exemple, vos salariés travaillant en chambre froide peuvent bénéficier d’une prime spécifique que vos salariés administratifs ne percevront pas. De même pour des salariés effectuant des travaux à risque. Ces primes peuvent :

• Faciliter l’embauche : les candidats seront plus susceptibles d’accepter des conditions de travail difficiles si elles sont compensées par une prime.
• Faciliter le maintien des salariés dans l’entreprise : de la même manière, un salarié supporte d’autant mieux la difficulté d’une tâche si elle est bien rémunérée.
  
• Les primes de compensations sont des stratégies gagnant-gagnant assez efficaces, quoique soumises à cotisations sociales, donc un peu coûteuses pour l’entreprise.

Prime d’ancienneté

Là aussi, la logique est clairement de fidéliser : plus vous restez longtemps dans l’entreprise, mieux vous êtes rémunéré. On peut difficilement faire plus attractif pour inciter les salariés à rester…

De votre côté, cela vous permet de conserver des salariés de qualité, formés et au fait du fonctionnement de votre entreprise qui peuvent en outre apporter beaucoup, par leur expérience, aux nouveaux venus. Du côté de vos clients, la stabilité des collaborateurs est également un plus intéressant sur lequel il faut compter (on pense notamment aux entreprises artisanales où les clients aiment à revoir les mêmes artisans d’année en année).

Les primes de motivation

Bien sûr, dans les faits, les primes de motivation sont aussi des primes de fidélisation. Néanmoins, comme elles sont liées à la réalisation d’un CA, elles entrent plus dans une logique de motivation des salariés : ils ont « intérêt » à ce que l’entreprise gagne de l’argent. Car si l’entreprise gagne de l’argent, eux aussi.

Primes sur objectif

Classiquement accordées aux commerciaux, pour qui elles constituent souvent une part attractive de la rémunération, les primes sur objectif peuvent concerner l’ensemble des salariés selon des modalités diverses.

Par exemple, vous pouvez décider que tous les salariés perçoivent une certaine prime si l’entreprise atteint un certain niveau de CA. Mais dans ce cas-là, il est sans doute préférable d’opter pour les :

Primes d’intéressement

Qui, elles, sont partiellement exonérées de charges sociales. En effet, les primes d’intéressement (au chiffre d’affaires) sont soumises à CSG, RDS (8%, part salariale) + forfait social (20% part patronale). Concrètement, pour une prime de 1000€, le salarié touchera 920€, l’entreprise en dépensera 1 200€.

N.B. : les primes d’intéressement peuvent devenir de bons leviers d’optimisation de votre rémunération, comme nous l’expliquons dans une fiche dédiée à cette question. En effet, en tant que dirigeant, vous pouvez prétendre à percevoir la même prime d’intéressement (partiellement exonérée de charges sociales donc) que votre salarié le plus choyé (celui qui touche la plus grosse prime). Pensez-y…