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Aux Etats-Unis, tout le monde peut apprendre de tous et s’enrichir de l’expérience de l’autre. Il n’est donc pas rare de voir un salarié conseiller son manager sur un aspect de sa pratique. En France au contraire, on aime donner les pleins pouvoirs ou l’illusion de pleins pouvoirs à des managers prétendument omniscients. Coopération et concertation sont les maîtres-mots du management. L’objectif n’est pas de satisfaire des égos mais d’atteindre des objectifs. Bon point pour les entreprises américaines qui, concentrées sur les résultats, se moquent des convenances hiérarchiques.
Le management américain est également connu pour être absolument concentré sur les résultats, le reporting, les indicateurs clés de performances, etc. Bref : on oublie la philosophie, l’argumentation et la passion ; on laisse parler les chiffres. Cela a pour effet direct une augmentation de la rapidité à prendre des décisions, notamment lors des réunions. Là où en France on passe des heures à négocier, argumenter, se disputer, aux Etats-Unis, on étale les chiffres puis on décide. Dans les entreprises orientées business et dans les entreprises des nouvelles technologies, cela a sans doute un sens. Dans une entreprise artisanale, il faut modérer le propos.
Par ailleurs, ce genre de méthode de management a pu et peut encore donner des résultats catastrophiques. On se souvient des effets de ce genre de politique du résultat sur certains cadres de certaines entreprises françaises…
Il faut donc bien évidemment s’inspirer des USA pour intégrer les tableaux de bord et une lecture plus analytique et chiffrée des résultats des entreprises, et de leurs différents services, mais sans faire des données chiffrées un objectif unique.
Ainsi, attention à ne pas tout prendre des USA : les américains ont tendance à trop foncer tête baissée et à tirer les conséquences après coup… parfois en en payant le prix fort. La rapidité à prendre des décisions a donc une contrepartie qui peut être coûteuse. A l’inverse, en France, on est capable d’avoir une vision plus systémique des choses. L’idéal se trouve sans doute comme souvent entre les deux : apprendre à se concerter efficacement pour prendre des décisions rapidement (plutôt que de tergiverser pendant des heures comme nous avons l’habitude de le faire en réunions…) mais en pesant les conséquences, a minima, des choix que l’on fait.
Attention également : le management à l’américaine amène aussi, bien souvent, à effacer les relations humaines entre les collaborateurs qui sont concentrées sur le business. Les salariés pensent boulot, mangent boulot et vivent boulot. Ils sont peu solidaires et pensent avant tout à leur carrière, leur réussite personnelle. Ici encore, il est sans doute bon de ne pas emprunter aux Etats-Unis cet individualisme forcené qui ne peut donner de bonnes choses, notamment dans une TPE.
Bien entendu, il y a de bonnes choses à prendre d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique. L’idée n’est donc en aucun cas de transposer un modèle sans le critiquer, et sans l’adapter à nos spécificités historiques, culturelles et économiques. Il convient donc avant tout d’analyser nos propres pratiques managériales pour isoler les faiblesses et déterminer les leviers d’améliorations. S’inspirer des Etats-Unis, oui ; les copier, non.
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