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L’art de savoir dire non : conseils aux entrepreneurs
Publié le 7 avril 2015
Quand on est chef d’entreprise ou manager, on a d’une part des objectifs, et d’autre part des sollicitations, multiples et fréquentes. Mais on a surtout une boîte à faire tourner. Dans ce contexte, savoir dire NON est plus qu’un devoir, c’est une nécessité. Nos conseils pour savoir dire non.
Nombreux sont ceux qui ont du mal à dire NON à leurs salariés, leurs partenaires, leurs clients, leurs fournisseurs ou, pire, les commerciaux qui les démarchent sans arrêt (et dieu sait que l’on est constamment sollicité par des nouveaux fournisseurs quand on est chef d’entreprise…). Si l’on a peur de dire NON c’est tout simplement à cause de :
L’éducation
La peur de déplaire
La peur d’être mal vu/mal aimé
La peur du conflit
Or, dire NON est nécessaire pour plusieurs raisons :
Se faire respecter : N’oubliez pas que l’on ne respecte pas quelqu’un qui dit toujours OUI (vous connaissez sans doute l’expression « béni oui-oui » : ce n’est pas très glorifiant généralement…). En disant NON, vous faites respecter ce que vous êtes et le cadre que vous avez fixé, exactement comme avec un enfant.
Préserver son entreprise : vous n’êtes pas une œuvre caritative ! Vous avez des salariés à rémunérer, des charges à payer, une trésorerie à préserver, etc. Vous ne pouvez pas dilapider votre argent/temps/ressources !
Voici donc quelques conseils pour savoir dire NON, tout un art…
Connaître les limites
Pour dire non, le plus simple est d’abord de savoir ce que vous êtes prêt à accepter et la limite où vous ne pouvez plus tolérer. C’est valable pour tout : une remise commerciale (vous savez en-dessous de quel taux horaire/prix/etc… vous ne gagnez plus d’argent ; cela demande de connaître votre marge produit/service), augmentation de salaire, embauche, évolution du matériel, sollicitation d’un fournisseur, etc.
Exactement comme avec un enfant : si vous ne connaissez pas les limites, quand allez-vous dire NON ? Et comment allez-vous donner un cadre et l’image de ce cadre si vous-même ne le connaissez pas ? Vous devez donc en premier lieu analyser votre entreprise pour connaître ses limites.
L’intérêt de l’entreprise doit toujours prévaloir
Les propositions qui vous sont faites vont-elles dans le sens d’une amélioration de la productivité/des conditions de travail/de la marge/etc. ? Si ce n’est pas le cas, vous n’avez pas d’autre choix que de dire NON, sans quoi c’est votre entreprise que vous mettez en danger. Au mieux, il faut que la décision n’ait aucun impact.
Par exemple : un salarié préférerait travailler plus longtemps tel jour pour finir plus tôt tel autre jour. Si cela n’impacte pas les coûts de l’entreprise ou ne pénalise pas son organisation mais qu’au contraire, cela améliore la productivité de ce salarié car il gère mieux sa semaine et son rapport vie privée/vie professionnelle, alors tant mieux. Mais si cette décision implique de faire refaire des clés (car il sera le dernier à quitter les locaux alors qu’il n’était pas jusqu’à présent habilité à fermer les locaux), de dépenser plus d’électricité (car personne d’autre ne travaille, or il aura besoin de lumière, etc.), de repenser la manière d’organiser les réunions avec les autres collaborateurs, etc. Alors l’impact doit être pesé avant d’accepter. Vous avez compris le principe : évaluez chaque proposition à l’aune de l’impact sur la vie de l’entreprise.
Rester à l’écoute et être souple
Cela vous paraît paradoxal ? Pas du tout. Comme nous venons de le voir avec l’exemple du salarié qui veut moduler son emploi du temps, les propositions qui vous sont faites peuvent être pertinentes. Pour savoir dire NON il faut aussi savoir étudier sans a priori ni préjugé ces propositions. Vous n’en aurez que plus de légitimité, vis-à-vis de vous comme de vos interlocuteurs, pour refuser en toute connaissance de cause.
Et n’oubliez pas qu’entre NON et OUI, il y a toute une gamme de nuances rarement explorées. Par exemple avec un client qui vous demande une surcharge de travail : si vous le pouvez, tâchez d’aménager en fonction des besoins réels de votre client et de votre capacité de production. Il y a fort à parier que vous puissiez trouver un compromis, notamment en fractionnant le travail, par exemple.
Soyez pédagogue
Toujours comme avec un enfant : il ne s’agit pas de se justifier, mais de faire comprendre sa décision. Les refus autoritaire, sans explications paraissent toujours arbitraires. Or, on ne respecte pas un pouvoir arbitraire, on ne s’investit pas pour un leader autoritaire et injuste. Au mieux, on le craint. Si vous voulez maintenir l’investissement et le respect de vos collaborateurs et de vos partenaires, expliquez clairement et fermement pourquoi vous avez refusé (en mettant toujours en avant la pérennité de l’entreprise). C’est sans appel, mais transparent.
Pour autant, notamment quand vous êtes démarché par téléphone ou mail par une entreprise que vous ne connaissez pas et des services de laquelle vous n’avez pas besoin, ne perdez pas de temps. Soyez poli et courtois, mais ferme et répliquez que cela ne vous intéresse pas.
Note : quand vous faites appel à un fournisseur qui essaie de vous vendre des produits/services complémentaires qui ne vous intéressent pas, soyez plus malin. Louvoyez en expliquant que cela vous ferait sortir du budget prévu, de votre stratégie, que vous préférez attendre de voir les performances de ce premier pas avant d’aller plus loin. Bref, dites NON mais en y mettant les formes…
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