C’est le suicide récent d’un patron de PME et les annonces du Medef à ce sujet qui ont permis de faire la lumière sur un phénomène encore malheureusement méconnu et mal reconnu : le stress du dirigeant et ses implications. Petite-entreprise fait le point sur le stress et le burn-out du dirigeant, leurs effets, leurs causes et les moyens pour en sortir.
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Selon le Medef, un patron de PME mettrait fin à sa vie tous les deux jours. Selon l’Amarok, un observatoire de la santé des dirigeants, on serait même à 2 par jour ! Même si les chiffres et les personnes concernées varient selon l’émetteur de l’information, une chose est sûre : le suicide concerne aussi les patrons, et plutôt plus que d’autres. Car on compte plus de 38 suicide pour 10 000 agriculteurs au plus haut de la fourchette, 8 pour 10 000 professionnels libéraux, en bas. La réalité est donc sans doute entre les deux et, oui, aujourd’hui, l’on peut sans peine affirmer qu’au moins un patron de TPE, de PME, un artisan, un agriculteur ou un artisan se suicide, chaque jour, en France. En cause : le stress du dirigeant, ce mal méconnu qui a longtemps constitué un tabou, pour tout le monde.
Entre 50 et 65 heures de travail par semaine en moyenne, 30 minutes de sommeil de moins que les salariés, moins d’activités physiques, une moins bonne alimentation, solitude, etc. voilà ce qui, selon Olivier Torrès, chercheur spécialisé dans la santé des dirigeants, serait les causes de ces souffrances des patrons, notamment des patrons de petites entreprises. Pourtant, quand on interroge les entrepreneurs, ce qu’a fait l’observatoire Amarok, créé par Olivier Torrès, ce sont bien d’autres raisons qui se révèlent :
En réalité, ces phénomènes conscients viennent s’ajouter, selon le chercheur, aux phénomènes inconscients. Le tout provoque une charge psychologique dont le poids est d’autant plus grand que les patrons, sans s’en rendre compte, négligent leur santé physique, ce qui accroît les troubles psychosociaux. Mais le pire, c’est que, poussés par une logique qui voudrait que les patrons soient indestructibles, forts et toujours prêts à aller de l’avant, tous ces problèmes sont longtemps restés tabous. Dans les médias, entre patrons, en famille, on n’osait pas parler des angoisses des dirigeants d’entreprise, comme si cette angoisse, ce stress, pouvaient indiquer une entreprise en mauvaise santé.
Il aura fallu malheureusement qu’au moins un suicide soit particulièrement médiatisé pour qu’enfin les langues se délient et que l’on se mette à évoquer ce fléau qui pénalise toute la société : car quand un patron fait une dépression ou se suicide, c’est généralement toute l’entreprise qui en fait les frais, avec liquidation et licenciements à la clé.
Olivier Torrès, ainsi que certains réseaux associatifs de soutien aux patrons, donnent des recommandations pour éviter le burn-out du dirigeant. Clairs, simples et faciles à mettre en œuvre, ces quelques recommandations peuvent suffire pour sortir la tête de l’eau :
Et vous, chef d’entreprise, comment gérez vous le stress ? Quelles solutions avez-vous adoptées ? Quels conseils donneriez-vous aux autres chef d’entreprise qui comme vous ont plus que jamais besoin de trouver des solutions pour gérer le stress quotidien ?N’hésitez pas à répondre à ces questions dans les commentaires !
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