Sous le terme équivoque, et galvaudé, de crowdfunding se cachent en réalité, comme nous vous l’expliquions dans notre fiche « Crowdfunding : comment ça marche », 3 modes différents de financement participatif : le don, le prêt, la prise de participation au capital. Faisons le point sur ces 3 différentes formes de crowdfunding.
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C’est la forme la plus connue de crowdfunding, auprès des particuliers. Et pour cause : au départ, les principaux acteurs à avoir fait appel au financement participatifs étaient des associations ou entreprises à vocation sociale et solidaire qui n’arrivaient pas à obtenir des financements bancaires classiques. Pour autant, aujourd’hui, même des entreprises peuvent faire appel au don : il suffit pour cela de sélectionner une plateforme, pitcher son projet et communiquer pour séduire les internautes.
Vous vous en doutez, peu d’entreprises peuvent, dans les faits, mener ce type de campagne : quels arguments pourraient motiver des internautes/consommateurs lambda à DONNER, même quelques euros, à une entreprise commerciale « classique » ?
Ce sont surtout les entreprises sociales et solidaires, certaines startups et quelques projets très innovants ou très séduisants qui peuvent mener une campagne de crowdfunding en dons.
Jusqu’à il y a peu, les banques disposaient d’un monopole concernant le prêt. Elles étaient seules à avoir le droit de prêter de l’argent, et défendaient ce droit avec vigueur. Mais à la fin de l’année 2013, à l’initiative de Fleur Pellerin notamment, alors secrétaire d’état à l’économie numérique, le Gouvernement a organisé les Assises du financement participatif. C’est à la suite de ces assises que l’ordonnance du 30 mai 2014 est née. Elle supprime le monopole bancaire et permet donc la mise en place de prêts sur les plateformes de crowdfunding. Néanmoins, ces prêts sont très encadrés. Ainsi la rémunération du prêt ne peut pas dépasser 1000€ par investisseur et l’emprunt total ne peut excéder 1 000 000€ (il ne faudrait pas non plus trop rogner sur le potentiel de CA de nos chères banques…).
En pratique, ce qu’imposent ces restrictions, ce sont des limites de montants que chaque investisseur pourra apporter. En effet, vu les risques que peut représenter l’investissement dans une entreprise faisant appel au crowdfunding plutôt qu’à une banque, il est nécessaire que le taux d’intérêt soit attractif. Sans quoi, il serait plus intéressant de se tourner vers des produits d’épargne classiques, dont on peut maîtriser le niveau de risque. Il faut donc au minimum un taux d’intérêt compris entre 3,5% et 10%. Les limites imposées par l’ordonnance de mai 2014 réduisent donc l’investissement maximal par backer à quelques milliers d’euros, entre 10 000e et 28 000€ environ.
Mais la grande force de cette forme de financement participatif, c’est qu’elle est accessible à toutes les entreprises, grandes ou petites, pour financer la création, le lancement d’un nouveau produit/service, un développement, l’ouverture d’un point de vente, etc.
Dans la mesure où le crowdequity a pour principe de faire appel à des investisseurs qui prendront des participations au capital de l’entreprise, et vu l’état actuel des défauts de financement des établissements bancaires, le crowdfunding en investissement au capital est particulièrement orienté vers les entreprises au capital compris entre 100 000€ et 1 000 000€.
La force de cette forme de financement participatif est que vous faites appel à des investisseurs avertis, ayant une forte capacité d’investissements et motivés. S’ils s’orientent vers le crowdfunding, ce n’est pas seulement pour toucher des dividendes et bénéficier du crédit d’impôts associé à ce type d’investissements (même si, évidemment, ce genre d’argument pèse dans la balance). S’ils s’orientent vers le crowdfunding, c’est aussi parce qu’ils ont une volonté profonde de soutenir des projets d’avenir, des entreprises prometteuses, des structures ayant un beau potentiel. La « passion » est beaucoup plus présente dans ce type de levées de fonds que dans toute autre forme de financement. Et ça, c’est une chance pour les entrepreneurs.
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