9 milliards d’euros. C’est ce qu’a coûté aux entreprises françaises l’absentéisme en 2013. Et pourtant, globalement, les salariés ont été moins absents en 2013 qu’en 2012. Quelles sont les raisons de cette explosion du coût ? Les salariés sont-ils vraiment tous des fainéants qui pèsent sur les résultats des entreprises ? Dans quelles régions l’absentéisme est-il le plus élevé ? Quels sont les secteurs les plus touchés ? Les explications de Petite-entreprise.net.
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Le grand paradoxe des résultats de l’étude annuelle du cabinet Alam Consulting Group, c’est qu’ils révèlent deux faits d’apparence contradictoires :
Les éminences d’Alma Consulting Group se sont-elles tout simplement emmêlé les pinceaux ? Pas du tout. En effet, ce qui a causé cette augmentation considérable du coût de l’absentéisme pour les entreprises, ce sont les remplacements. En clair : en 2013, les entreprises françaises ont plus souvent remplacé les salariés absents que l’année précédente. Le résultat : des coûts directs induits par l’augmentation de la masse salariale et des charges associées. C’est aussi simple que cela.
Faut-il en déduire que, pour que l’absentéisme coûte moins cher, il faudrait ne surtout pas remplacer les absents ? Ce serait aller un peu vite en besogne et ne pas avoir une vision entrepreneuriale de la question. En réalité, la meilleure manière de lutter contre l’absentéisme, outre un management efficace, c’est de mener une véritable politique de prévention des accidents du travail.
En effet, ce que révèle le cabinet Alma Consulting Group, c’est que, au moins dans le secteur des transports, ¼ des absences est lié à des problèmes d’accidents du travail ! A l’inverse, dans un secteur que l’on pourrait penser sujet à plus d’absentéisme, le bâtiment, l’absentéisme est l’un des plus bas de France, largement en-dessous de la moyenne avec seulement 2,95% ! Il en va de même dans l’industrie avec seulement 3,43% d’absentéisme. En cause : des programmes de prévention des accidents du travail plus matures et efficaces.
Le management joue également à plein dans la gestion de l’absentéisme, cet indicateur du climat social qui règne dans une entreprise. De fait, l’étude fait apparaître que les grosses entreprises de plus de 1000 salariés avec des équipes de plus de 20 personnes sont beaucoup plus touchées que les autres : 4,73% pour les entreprises avec des équipes de plus de 20 personnes contre 3,42% pour les entreprises avec des petites équipes de moins de 5 personnes.
Enfin, il est apparu que les entreprises qui ont signé en 2013 un accord social couvrant la prévention de la pénibilité du travail, la qualité de vie au travail, le télétravail, l’emploi des seniors, etc. … témoignent d’un taux d’absentéisme 2 fois inférieur aux autres !
Voilà de quoi tordre le cou aux idées reçues selon lesquelles « si on leur donne ça, ils prennent ça ». En fait, c’est tout le contraire : plus on prend soin de ses salariés, et mieux ils le rendent ! Quel monde…
D’ailleurs, les DRH ne s’y trompent pas puisqu’ils admettent à 59% que l’absentéisme est lié à des problèmes de santé et à 41% qu’il est lié à des problèmes de conditions de travail. De quoi apporter de l’eau au moulin de ceux qui pensent que le management est une des clés de la réussite des entreprises…
Allez, on ne résiste pas à vous révéler le palmarès des régions les plus absentéistes de France… Roulements de tambours… Les gagnants sont les régions : PACA, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et… la Corse (mais chut, ça, il ne faut pas le dire trop fort si vous tenez à votre vie…).
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