Non, vous n’avez pas mal lu. Et non, il ne s’agit pas d’une faute de frappe. Nous allons bel et bien vous parler dans cette fiche pratique de précrastination, et non de procrastination, son trouble contraire. Car la précrastination est bien un trouble, au même titre que la procrastination. Qu’est-ce que la précrastination ? Comment la gérer ? Comment améliorer la gestion du temps dans l’entreprise ? Nos explications et conseils.
on en parle ! |
Vous connaissez sans doute déjà la procrastination, le fait de remettre à plus tard ce que l’on pourrait (et devrait), faire de suite. Eh bien la précrastination, c’est le contraire. C’est le fait de se débarrasser tout de suite d’une tâche que l’on pourrait (et devrait !) planifier pour plus tard.
C’est en effectuant un test auprès de dizaines d’étudiants que des chercheurs en psychologie de l’université de Pennsylvanie ont dévoilé ce travers peu connu et pourtant incroyablement répandu. Les étudiants devaient traverser un couloir et, sans s’arrêter, prendre un seau, plein, pour l’amener au bout du couloir. Un seau était installé près de leur point de départ, l’autre près du point d’arrivé. A la grande surprise des chercheurs, une majorité des cobayes choisissait de se trimballer le seau plein du début du parcours sur toute la longueur du couloir. En d’autres termes, ils ont préféré supporter un effort physique plus pénible et inutile plutôt que de retarder l’exécution de la tâche ! Et après ça, on dira que les gens sont fainéants…
En réalité, ce que révèle cette étude, c’est que les individus se construisent (physiquement on mentalement) un agenda, c’est-à-dire, étymologiquement, une liste de « choses à faire » (agenda signifie « ce qui doit être fait » en latin ; ça, c’était la minute encyclopédique de Petite-entreprise…).
Or, cette liste de choses à faire génère chez le procrastinateur comme chez le précrastinateur, une angoisse, un stress. Le premier gère ce stress en remettant à plus tard, le second en prenant de suite les choses en main. Mais dans les deux cas, le principe est d’éloigner de sa pensée la tâche angoissante, pénible, ennuyeuse (rayez la mention inutile).
Evidemment, vous vous direz que le mieux est de précrastiner. Au moins, le boulot est fait. Tandis que le procrastinateur, cette feignasse, n’en fait pas une ramée. Eh bien ce n’est pas tout à fait juste. En effet, on l’a vu avec le compte-rendu de l’expérience, le problème du précrastinateur tient à sa gestion des ressources : en choisissant le premier seau, les cobayes ont consommé beaucoup d’énergie et ont réalisé la tâche au prix d’efforts inutiles, ou tout au moins excessifs au regard de la nécessité.
C’est cela le problème de la précrastination : comme l’on souhaite boucler le travail angoissant, pénible, ennuyeux (rayez la mention inutile, vous avez compris…), on consomme inutilement un excédent de ressources (temps, énergie, etc.) qui pourraient être utilisées à meilleur escient !
Mais évidemment, la précrastination suscite moins de complexes de la part de ceux qui en souffrent. Ils pensent même généralement que c’est valorisant. Il n’en est rien : ils ne sont pas plus efficaces que ceux qui procrastinent.
La solution réside simplement dans la planification, la gestion du temps et la gestion du stress. Un bon manager doit donc être à l’écoute de ses équipes et savoir déceler ce type de troubles de la gestion du temps. Car c’est en identifiant les précrastinateurs et les procrastinateurs qu’il pourra mettre en place des stratégies visant à améliorer cette gestion du stress et du temps.
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