En période de crise et à l’heure où l’on entend beaucoup parler de risques psychosociaux, comprendre la notion de climat social peut devenir capital pour un chef d’entreprise. Car ce climat social pourra devenir une sorte de baromètre de l’entreprise et déterminer sa rentabilité. Explications.
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Indicateur ou résultante ? Le climat social est un concept dont tout le monde parle mais que l’on ne définit que rarement. Pourtant, le concept même de climat social a pris depuis des années une place capitale dans le management RH. Car c’est en partie du climat social que dépendront la compétitivité et l’attractivité d’une entreprise.
Résumons donc : le climat social est un indicateur de la bonne santé humaine et sociale de l’entreprise. C’est un baromètre qui, à partir d’indicateurs, symptômes d’un malaise, établit la qualité des relations entre les salariés et leur travail, des relations entre collaborateurs de même niveau hiérarchique ou de niveaux hiérarchiques différents, etc. En gros, c’est un concept qui permet de dire : « dans cette entreprise, il fait bon travailler » ou au contraire « fuyez cette entreprise comme la peste, c’est un calvaire ».
Mais si le climat social est lui-même un indicateur, comment le mesurer ? Ce n’est pourtant pas si compliqué et bon nombre de DRH utilisent déjà d’autres indicateurs qui permettent de mesurer le climat social : absentéisme, turn-over, arrêts maladie, conflits interpersonnels, conflits syndicaux, etc. Tous ces symptômes disent quelque chose du climat social. Et l’augmentation quantitative de l’un au moins de ces indicateurs peut être le signe d’une dégradation du climat social.
Observation, enquêtes directes, tableaux de bord permettent de garder un œil attentif et vigilant à ces différents indicateurs et établir ainsi, mois par mois ou trimestre par trimestre, un bilan de l’évolution du climat social dans l’entreprise.
Bien évidemment, l’observation du baromètre a ici pour but la mise en œuvre d’actions qui permettront non pas seulement d’éviter une dégradation du climat social de l’entreprise, mais bien d’engager une amélioration constante de ce climat social. Et ce, de manière à faire de l’entreprise une « great place to work », un endroit où l’on a envie de travailler. Et pour cela, il faut une vraie politique RH volontariste visant à accompagner les changements, accompagner les personnels dans leur évolution de carrière, améliorer le cadre de travail, construire la culture d’entreprise. Bref, redonner du sens. L’investissement est réduit mais les performances peuvent être considérables ; car un climat social de qualité dope indubitablement la compétitivité des entreprise.
Souvenons-nous des vagues de suicide chez Orange : ces événements tragiques étaient des symptômes ; les symptômes d’un climat social catastrophique. Et pour rétablir un bon climat social, l’entreprise a dû dépenser pas moins de 900 millions d’euros ! Un climat social dégradé, en plus de nuire à la productivité, peut donc coûter extrêmement cher s’il n’est pris en compte que trop tard. D’où l’importance d’observer le climat social régulièrement, comme le baromètre de la santé humaine et sociale de l’entreprise.
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