Comme nous l’avons vu dans notre article sur les dangers du pilotage automatique en entreprise, l’heure est aux changements de méthodes de management. Il est fini le temps où le manager devait imposer ses choix sans prise en considération des collaborateurs. Aujourd’hui, pour améliorer son management, et la rentabilité de l’entreprise, il faut faire place au leadership compassionnel. Explications et éléments de méthode.
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Il est évident que pour bon nombre de managers ou de chefs d’entreprise, le fait de vouloir intégrer l’empathie comme moteur de management peut faire penser à une douce utopie. Et pourtant, une école de commerce australienne (l’Australian School of Business) a récemment prouvé dans une étude que la mise en application des méthodes de leadership compassionnel avait un impact direct sur la productivité en entreprise !
Il faut donc considérer l’empathie comme un moyen de fluidifier le dialogue social tout en optimisant le mangement dans une logique d’amélioration de la productivité. Ce qui relève du bon sens : des collaborateurs qui se sentent compris et respectés sont plus motivés, investis et en définitive plus productifs. CQFD.
Mais passer d’une méthode de management classique au management empathique ne se fait pas sans quelques efforts et remises en question. Et c’est du côté du coaching qu’il faut trouver une des solutions de base pour pouvoir le mettre en place : le recul critique.
L’idée est que les managers ont peu l’habitude d’analyser leur propre pratique. Ils analysent leurs collaborateurs, les processus et en tirent des conclusions à partir desquelles ils dictent des nouvelles lignes de conduites. Or, l’empathie, c’est avant tout se mettre à la place de l’autre. La première étape est donc de décrypter ses propres comportements :
Comment est-ce que je transmets les informations à mes collaborateurs ?
Comment est-ce que je réagis face aux erreurs/informations/rapports de mes collaborateurs ?
Quelle image est-ce que je renvoie ?
Est-ce que la manière dont je me comporte avec mes collaborateurs est productive ? Efficace ?
Etc.
Ce n’est qu’au prix de cette (douloureuse parfois il faut le reconnaître) auto-évaluation qu’un manager pourra dépasser le stade du « moi, je » pour développer un leadership compassionnel. Car pour comprendre les autres, il faut d’abord se comprendre soi-même !
Une fois que cette auto-analyse a été effectuée, le manager est mieux à même d’adapter son comportement aux autres pour optimiser sa compréhension des collaborateurs. Et cette compréhension passe par ces trois verbes d’action : écouter, comprendre, accepter.
Et écouter, ça veut dire également reformuler. Car c’est en reformulant lors d’un entretien avec un collaborateur que :
L’on montre que l’on écoute et que l’on a compris
Dans le cas où la reformulation est erronée, l’on évite les malentendus
Comprendre l’Autre et accepter ses différences sont les suites logiques. Car en comprenant son interlocuteur, on est mieux à même de proposer des compromis, d’expliquer sa propre position, etc.
Mais attention : empathie ne veut pas dire sympathie. Être empathique, c’est comprendre ce que vit et ressent l’Autre. Être sympathique, c’est partager l’expérience et les sentiments de l’Autre. Or, le manager, même empathique, doit rester un manager. Il est fondamental qu’il ne développe pas de compassion excessive à l’égard de ses collaborateurs.
En définitive, même si le leadership compassionnel a tendance à bouleverser les pratiques habituelles et demande du travail de remise en question, il peut être extrêmement bénéfique en termes de productivité et donc devenir un puissant levier pour doper la rentabilité d’une entreprise.
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