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15347 --- Dans ce dossier, nous revenons sur l´ensemble des financements possibles pour la création d´une entreprise.
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Création d’entreprise : financer sa création d’entreprise

Publié le 7 avril 2015

Décider de créer ou de reprendre une entreprise n’est pas une mince affaire. Il faut avoir la bonne idée, le bon profil d’entrepreneur mais aussi les moyens de mettre en œuvre une structure qui puisse démarrer et fonctionner afin d’assurer sa pérennité et de vous assurer, à vous, le bénéfice financier souhaité.

Vous l’aurez vite compris, en débutant vos démarches : le financement est une question à résoudre de manière efficace. Cette question se posera à différents stades d’évolution de votre entreprise : si vous comptez par exemple, investir dans une nouvelle unité ou développer une nouvelle gamme de produits… Il vous faudra les moyens de concrétiser vos projets. C’est une étape cruciale et qu’il ne faudra pas bâcler, vous devez vous accorder le temps d’étudier toutes les pistes possibles pour en choisir un combiné qui vous offre les meilleures opportunités. Un mauvais choix ou une étude non exhaustive pourra vous causer rapidement des torts relativement importants.

Il existe différentes pistes de financement, qu’elles soient en interne ou externes… à court terme ou à long terme. Chaque solution présente des avantages et des inconvénients qu’il faudra étudier scrupuleusement afin de trouver la source de financement qui répond le mieux à vos attentes.

N’oubliez pas que l’Etat et les collectivités locales ont mis en place des aides financières pour inciter les porteurs de projets. Le principal : informez-vous auprès de votre région et ne restez pas isolé !

Nous vous proposons dans ce qui suit un aperçu assez précis des différents financements possibles afin que vous trouviez la source qui vous convient.

Sommaire du dossier sur le financement de la création d’une entreprise

  • 1/ Le financement par les associés ou actionnaires

    • A. Les apports en capital

      • Le Fonctionnement des apports en numéraire

      • Les avantages des apports en numéraire 

    • B. Les apports en compte courant

      • Avantages des apports en compte courant

      • Les conditions de mise en place

      • Le fonctionnement du compte courant d’associé

      • Apport en capital vs Apport en compte courant d’associé

    • C. Le capital risque

      • Les avantages du capital risque

      • Comment fonctionne le capital risque

  • 2/ Le financement par les partenaires externes

    • A. Les emprunts bancaires

      • Le prêt bancaire : quel montant, durée et rémunération ?

      • Les conditions sur le remboursement du prêt bancaire

      • Les Obligations de prêt bancaire

      • Les garanties du prêt bancaire

    • B. La location et le crédit-bail

  • 3/ Les aides à la création

    • A. Les subventions

      • Cas particulier : Le PCE OSEO

      • Qui sont les bénéficiaires du PCE ?

      • Pourquoi solliciter le PCE ?

    • B. Les aides des collectivités locales

    • C. Les aides par région 

      • La région Aquitaine

      • La région Rhône-Alpes

      • La région Champagne-Ardenne

      • La Région Alsace

      • La Région Île-de-France

      • La région Auvergne

 

Création d’entreprise : financer sa création d’entreprise
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 1. Le financement par les associés ou actionnaires

En tant qu’associé ou actionnaire, vous êtes tenu de participer au capital de votre entreprise mais il existe plusieurs formes de participation qu’elles soient en nature ou en numéraire. Il est aussi possible, de trouver un financement auprès d’entreprises spécialisées qui investissent dans votre entreprise ou ce qu’on appelle le capital risque. Cette participation au financement de votre projet reflète votre implication mais aussi votre confiance accordée à cette entreprise.

A. Les apports en capital

Quand vous placez un apport dans le capital de l’entreprise, vous devenez associé ou actionnaire. C’est ce qu’on appelle une participation dans le capital de l’entreprise. Ainsi, l’apport en capital se traduit par des titres représentatifs du capital de la société concernée. Vous détenez donc une part du capital.

Mais contrairement à ce qu’on pense, il n’y pas que l’apport numéraire pour participer dans le capital d’une entreprise.  D’ailleurs, il existe deux formes différentes pour un apport en capital :

  • Les apports en numéraire : concrètement, vous participez au capital avec une somme d’argent ;

  • Les apports en nature : au lieu d’apporter de l’argent, vous participez avec des biens nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise qui n’aura donc plus à les acquérir plus tard.

Attention, il est possible dans certains cas (en rapport avec la forme juridique de l’entreprise) d’avoir un apport en numéraire obligatoire. L’exemple le plus simple étant la société anonyme. La (SA) doit avoir un capital minimum de 37 000 euros, alors que pour une SARL, le minimum est de 1 euro.

Le Fonctionnement des apports en numéraire

Selon la forme juridique de l’entreprise, un montant en apport numéraire doit être délivré à la constitution :

  • Dans les SARL, EURL, un cinquième du capital au minimum doit être libéré à la constitution ;

  • Dans les SA, SAS, SASU, il y a obligation de la moitié du capital au moment de la constitution.

Pour le reste du montant, il doit être libéré durant les 5 années suivantes, quelque soit la forme juridique de l’entreprise.

Au moment de la constitution, les associés ont 8 jours pour effectuer leur versement en numéraire. Ce versement se fait pour le compte de la société selon 3 possibilités :

  • sur un compte bancaire bloqué ouvert au nom de la société ;

  • chez un notaire qui prend en charge la constitution du capital ;

  • à la caisse des dépôts et consignation.

Pour pouvoir libérer ces fonds (encore bloqués) et les utiliser, les associés devront se présenter avec un extrait kbis qui prouve que la société est immatriculée au registre du commerce et des sociétés.

L’avantage de ce fonctionnement, c’est que l’entreprise a 6 mois pour être constituée. Passé ce délai, l’associé peut demander à récupérer le montant qu’il a bloqué.

Les avantages des apports en numéraire 

Afin d’inciter les porteurs de projet à participer dans le capital de leur entreprise, l‘Etat a mis en place des incitations fiscales qui profitent à toute personne physique qui effectue un apport en numéraire dans une entreprise.

Il existe deux régimes de faveur, pour lesquels l’entrepreneur aura le choix mais qui ne peuvent pas être cumulés :

  • La réduction d’impôt sur la fortune (ISF)

  • la réduction d’impôt sur le revenu pour souscription au capital de PME (IR).

  • La réduction d’impôt sur la fortune (ISF) permet aux personnes redevables de l’ISF d’obtenir une réduction du montant de leur ISF dans le cadre de la souscription au capital d’une PME. Elles  peuvent profiter d’une réduction de 50% du montant des versements effectués, retenus dans la limite de 45 000 euros par an.

  • La réduction d’impôt sur le revenu pour souscription au capital de PME (IR) : les apporteurs profitent d’une réduction d’impôt sur le revenu égal à 18% des sommes versées, dans la limite de 20 000 euros pour une personne seule. Cette limitation se voit augmenter à 40 000 euros pour une personne mariée ou liée par un PACS.

Attention cette réduction est soumise à certaines conditions comme celle du capital détenu à 50% au moins par des personnes physiques ou que les titres devront être détenus pendant au moins 5 ans.

B. Les apports en compte courant

Les apports en compte courant sont réellement différents des apports en capital, il ne faut donc pas les confondre. En effet, l’apport en compte courant ne permet pas d’obtenir des titres de la société comme pour l’apport en capital. Mais une condition est toutefois nécessaire : il faut être associé ou actionnaire de l’entreprise pour pouvoir effectuer un apport en compte courant.

Avantages des apports en compte courant

Même s’il n’obtient pas de titres de société, l’associé ou l’actionnaire qui a versé des apports en compte courant bénéficie d’un avantage financier. En effet, il reçoit des intérêts calculés sur le capital mis à disposition de l’entreprise.

Pour mieux comprendre son intérêt, il faut savoir que l’apport en compte courant est en réalité assimilable à une avance de fonds. Ils serviront :

  • A constituer la politique de financement de la création ou du développement d’une activité,

  • A palier une insuffisance de trésorerie passagère.

Attention, l’utilisation des comptes courants d’associé dans les sociétés est strictement réglementée et les conditions pour avoir un compte courant d’associé sont assez strictes. Toutefois, nous conseillons à toute entreprise en création d’y accorder une part dans son capital et de ne pas compter uniquement sur les apports en capital.

Les conditions de mise en place

Pour détenir un compte courant d’associé dans une entreprise, il faut :

  • être associé ou actionnaire de la société concernée.

  • détenir au moins 5% du capital social de la société pour les SARL, les SA et les sociétés par actions.

Le fonctionnement du compte courant d’associé

Comme nous vous l’avons précisé, le fonctionnement d’un compte courant d’associé est assez réglementé. D’ailleurs, Les règles de fonctionnement ne seront pas les mêmes pour une personne physique ou une personne morale.

Les apports en compte courant d’associé peuvent très bien se substituer aux apports en numéraire directement dans le capital de la société.

En pratique, il est conseillé d’avoir recours à ce type de financement qui sera parfois bloqué mais disponible si besoin. D’ailleurs, la structure de financement idéale serait constituée en trois parties :

  • Un apport en numéraire;

  • Un apport en compte courant de la part des associés ou actionnaires

  • Un emprunt bancaire.

Dans certains cas, l’apport en compte courant remplace le financement bancaire ou le crédit-bail pour financer certains investissements. Il présente plusieurs avantages par rapport aux deux autres alternatives : son coût est moins élevé et son remboursement est moins rigide (pas de calendrier de remboursement strict).

Apport en capital vs Apport en compte courant d’associé

Même s’ils n’apportent pas de contrepartie en titres de société, les apports en compte courant d’associé ont l’avantage de pouvoir être remboursés à tout moment. Sans oublier que ces sommes mises à disposition permettent à l’associé ou l’actionnaire d’être rémunéré par un intérêt non négligeable.

Concrètement, si l’entreprise ne génère pas de bénéfice et qu’il n’y a pas de dividendes qui sont versés, l’associé peut tout de même toucher des intérêts.

Toutefois, si la société réalise des bénéfices chaque année et que des dividendes sont distribués aux associés ou actionnaires, ceux qui ont majoritairement apportés leurs fonds en compte courant toucheront un dividende moindre.

C. Le capital risque

En plus de l’apport en capital et de l’apport en compte courant effectués par les associés, il est possible d’assister à une autre forme de financement qui sera considérée comme une source de financement interne puisqu’il s’agit d’une participation au capital, ou ce qu’on appelle le capital risque.

Le capital risque se définit comme la participation d’une personne morale ou physique dans une nouvelle société, ou récemment créée. Cette participation a pour objectif d’investir dans une entreprise qui présente un bon potentiel de développement. Le capital risque prévoit donc la revente ultérieure des titres avec une plus-value notable.

Trouver un financement à partir d’un capital risque permet, en plus de l’apport de capitaux, de profiter de conseil dans la gestion et la stratégie de l’entreprise. En effet, ce type d’investisseurs sont des habitués au monde des affaires et peuvent orienter la stratégie d’entreprise vers une meilleure performance.

Les avantages du capital risque

Pourquoi faire participer votre entreprise au capital risque ? Il faut savoir que ce type de financement se traduit par une prise de participation minoritaire au capital, vous n’avez donc pas de risque sur votre autonomie et liberté à gérer votre entreprise.

Sans oublier que pour la banque, c’est réellement une bonne chose que de découvrir que votre capital est financé en partie par des capitaux risque, cela prouve que votre projet a du potentiel.

Enfin, comme nous vous l’avons dit, ce type de financement apporte avec lui des conseils avisés de la part de personnes habituées aux différents rouages du monde des affaires.

Comment fonctionne le capital risque

A la différence des associés ou actionnaires qui apportent des fonds, ces investisseurs interviennent  dans le capital de l’entreprise avec un apport assez minoritaire et ils n’ont pas pour objectif de rester longtemps associé ou actionnaire. Dès qu’ils voient que l’entreprise gagne suffisamment d’argent, ils revendent leurs parts aux associés tout en réalisant une plus-value.

Il existe d’autres formes de financement qui proviennent de l’extérieur, il s’agit majoritairement des emprunts bancaires mais aussi des aides accordées par l’Etat et les collectivités locales sous forme de subventions.

2) Le financement par les partenaires externes

A. Les emprunts bancaires

De façon générale, il est conseillé de financer son entreprise à raison de 70% du capital par des emprunts externes. Ces emprunts proviennent des banques et établissements financiers. Ces emprunts bancaires seront utilisés, plus particulièrement, pour financer les immobilisations de l’entreprise.

Pour pouvoir en faire la demande, l’entreprise doit avoir, dans un premier temps, ficelé et mis en place son business plan, qui est un document assez concis résumant l’activité, ses ressources et le potentiel de son activité.

Pour accorder l’emprunt, le banquier jugera le business plan mais aussi les garanties apportées par l’investisseur.

Le prêt bancaire : quel montant, durée et rémunération ?

Une fois le business plan fini, l’entrepreneur peut avoir une idée sur le montant global dont il aura besoin. C’est pour ça, que la rédaction du business plan est très importante et ne doit pas être prise à la légère.

Dans votre montage financier, il ne faut pas oublier que l’apport personnel est nécessaire et qu’aucune banque n’acceptera de vous prêter de l’argent pour financer votre projet si vous n’avez pas mis de l’argent sur la table.

Au moment où vous sollicitez ce crédit, vous aurez également une idée sur les intérêts que vous aurez à payer au moment du remboursement. Cette rémunération est calculée en fonction d’un taux qui prend en compte le risque que prend la banque en vous prêtant de l’argent. Vous comprendrez que selon le risque ressenti, vous aurez des intérêts plus élevés à payer.

La durée du prêt bancaire octroyé à l’entrepreneur varie, généralement, entre 3 et 7 ans. La durée peut atteindre et dépasser les 15 ans lorsque celui-ci finance un bien de nature immobilière.

Les conditions sur le remboursement du prêt bancaire

Selon vos différentes négociations menées avec le banquier, il sera décidé que le prêt bancaire soit remboursé par mensualités, par trimestrialités, par annuités… ou en intégralité à une date fixée à l’avance.

Certaines banques accordent également un délai de grâce pour le début du remboursement, conformément à l’échéancier que votre banque vous remettra.

Les Obligations de prêt bancaire

Ce n’est pas une mince affaire que de vous prêter une somme d’argent, qui de plus, est souvent assez importante. La banque mènera donc sa petite enquête pour juger de votre solvabilité et du potentiel de votre projet.

Vous êtes donc dans l’obligation de répondre à toutes les questions de votre banquier ; mais la banque a aussi des obligations envers vous. Par exemple, votre banquier doit vous renseigner au préalable sur le taux du prêt, ou encore son échéancier. Toutes ces informations devront être mentionnées dans le contrat de crédit qui vous lie à la banque.

Sans oublier que la loi bancaire oblige les établissements bancaires à informer les emprunteurs de leurs engagements restants, au plus tard le 31 mars de l’année suivante. Cette déclaration doit comprendre le montant de l’en-cours dû au 31 décembre de l’année précédente.

Les garanties du prêt bancaire

Il est rare qu’un établissement bancaire accepte de vous octroyer un prêt sans que vous ayez, au préalable, présenté des garanties. Sachez qu’il existe des organismes, que nous verrons par la suite, qui proposent de prendre en charge une partie des garanties demandées. Voici les différentes garanties qui peuvent être demandées :

  • Le cautionnement : cela signifie que l’entrepreneur qui est venu demander un prêt se porte caution de son projet. En d’autres termes, si l’entreprise a des difficultés et en arrivait à déposer le bilan, c’est l’entrepreneur qui serait la garantie de la banque.

  • Le nantissement de fonds de commerce : cela signifie que l’entrepreneur donne en gage un fonds de commerce qu’il possède ou qui est une propriété de l’entreprise. Le nantissement de fonds de commerce lui permet de continuer à l’exploiter durant la période du nantissement. Attention, pour être valide, le nantissement de fonds de commerce doit se présenter sous la forme d’un acte authentique ou sous seing privé, il doit mentionner tous les biens nantis et être inscrit au greffe du tribunal de commerce dans les 15 jours de sa rédaction.

  • Le nantissement des droits sociaux : en plus du fonds de commerce, il est tout à fait possible de donner ses droits sociaux en nantissement. Toutefois, il faut savoir qu’une procédure spéciale est mise en place en fonction du type de sociétés.

  • L’hypothèque : c’est un droit que vous concédez à votre banquier sur un bien immobilier pour garantir une dette. Attention, à ne pas prendre l’hypothèque à la légère, en cas de manquement à votre obligation (vous ne payez pas votre dette) le bien hypothéqué pourra se faire saisir par le banquier. Pour être valide, vous devez faire constater cette hypothèque par un notaire.

B. La location et le crédit-bail

Il est possible d’avoir recours à une autre source de financement externe, c’est ce qu’on appelle le crédit-bail. Le but, en général, est de financer ses immobilisations. L’avantage de la location ou du crédit-bail, c’est qu’on se décharge d’un lourd investissement qui aurait pu être subi au moment de l’acquisition du bien et de préférer payer des loyers étalés dans le temps.

Même si on a tendance à regrouper les deux termes en une seule signification, il est important de distinguer location et crédit bail.

  • La location : l’entreprise utilise un bien dont elle n’est pas propriétaire et pour lequel elle paie un loyer mais qui ne deviendra pas sa propriété

  • Le crédit-bail : l’entreprise paye un loyer pour l’utilisation d’un bien dont elle pourra devenir propriétaire grâce à une option d’achat fixe.

Le crédit mobilier étant devenu une source de financement assez fréquente pour l’entreprise, nous allons voir plus en détails son mode de fonctionnement.

Fonctionnement du crédit bail mobilier

Le crédit-bail est réglementé par le Code monétaire et financier qui stipule que seuls les établissements de crédit sont autorisés à le faire.

Pour mieux comprendre son fonctionnement, il nous semble important de définir ce qu’on entend par « crédit-bail mobilier ». Ce type de financement est considéré comme une location de biens d’équipement ou de matériels que les propriétaires ont acquis en vue de les louer. 

Le crédit bail mobilier ouvre au locataire la possibilité d’acquérir tout ou partie des biens loués. Le prix de vente doit être égal ou supérieur aux versements effectués à titre de loyers.

Pour faire l’objet d’un contrat de crédit bail mobilier, les biens doivent être à usage professionnel uniquement. Sans oublier que ce bien  doit avoir été acheté par l’entreprise qui le met en location.

Rémunération du contrat de crédit-bail mobilier

Le contrat de crédit bail impose au loueur de verser le montant de la location  jusqu’au terme du contrat. À cette date,  le locataire a deux options. Soit il achète le bien en payant au crédit bailleur le prix résiduel, soit il renonce à l’acquisition du bien.

En cas de non paiement des loyers, le contrat peut être résilié sur demande du crédit-bailleur, qui peut intenter un procès pour demander le paiement des loyers échus non réglés.

3) Les aides à la création d’entreprise

En plus des sources de financement externe, l’entrepreneur peut bénéficier d’aides mises en place par l’Etat ou les collectivités locales.

Dans le cadre de votre projet de création d’entreprise, vous pourrez solliciter :

  • Les aides financières à la création. Dans ce cas, il est possible de demander le versement des allocations chômage sous forme de capital

  • Le prêt à la création d’entreprise (PCE)

  • Le prêt d’honneur : Délivré par des plateformes d’initiatives locales. L’avantage c’est qu’il permet de clôturer un projet grâce à son taux zéro ou réduits avec des facilités de remboursement

  • Les subventions

A. Les subventions

Les subventions peuvent être accordées aussi bien par l’Etat que les collectivités locales. Elles ont été développées pour inciter à l’investissement et au développement d’entreprises.

Les aides de l’Etat

L’Etat a mis en place plusieurs aides dans son plan de développement des régions et de l’entreprenariat. Dans ce sens, elles ont pour objectif de favoriser :

  • Une meilleure répartition géographique des entreprises (la prime d’aménagement du territoire accordée par la Diact, l’exonération de cotisations sociales dans les zones franches urbaines…)

  • La réinsertion professionnelle des demandeurs d’emploi (le dispositif Nacre …)

  • L’incitation au développement de projets innovants (les aides d’OSEO…) 

  • L’incitation aux investissements dans certains secteurs prioritaires (économie verte, agriculture…)

  • Le financement des petites entreprises (le Prêt à la création d’entreprise (PCE))

Cas particulier : Le PCE OSEO

Le prêt à la création d’entreprise (PCE) a été mis en place par l’organisme OSEO. C’est une aide financière pour les entreprises en cours de création et récemment créées. L’objectif de ce prêt est d’éviter les difficultés de trésorerie assez fréquente chez les jeunes entrepreneurs.  Le PCE permet de renforcer la trésorerie et d’assurer l’équilibre budgétaire.

Le montant du PCE est compris entre 2 000 euros et 7 000 euros maximum.  Ce type d’aide exige que l’entrepreneur ait eu recours à un financement bancaire, à moyen ou long terme, et dont le montant est au moins égal à deux fois le montant du PCE. Certaines exceptions sont possibles, en fonction de votre zone d’habitation (comme la Zone Urbaine Sensible, par exemple)

Qui sont les bénéficiaires du PCE ?

Pour pouvoir en faire la demande, votre entreprise doit avoir moins de 3 exercices sans résultat déficitaire. Elle doit avoir eu recours pour la première fois à un prêt bancaire et dont le total du plan de financement ne dépasse pas le montant de 45 000 euros.

On entend par « plan de financement », la somme du capital, des comptes courants d’associés et des prêts bancaires.

Si vous êtes dans le cas d’une reprise d’entreprise, vous ne pourrez malheureusement pas profiter du PCE qui exclut les reprises d’entreprise en redressement ou liquidation judiciaire.

Pourquoi solliciter le PCE ?

Comme nous vous l’avons indiqué dans la présentation de ce prêt, il est destiné à régler les problèmes de trésorerie. Il permet de financer le besoin en fonds de roulement et les investissements immatériels sans dépasser le montant de 45 000 euros.

L’avantage dans le cas des biens immatériels c’est qu’ils sont rarement couverts par le financement bancaire qui refuse de les financer.

Il faut savoir que le PCE est accordé sans garantie ni caution personnelle. Même si sa durée est de 5 ans,  il y a un délai de grâce de 6 mois et le remboursement ne commence qu’à partir du 6ème mois suivant son attribution.

B. Les aides des collectivités locales

Les collectivités locales sont tenues de respecter quelques principes généraux avant de décider de l’octroi de subventions :

  • Respect du principe de la liberté du commerce et de l’industrie : accorder une subvention ne doit pas remettre en jeu la concurrence loyale entre les entreprises.

  • Interdiction de principe de prendre des participations dans le capital de sociétés commerciales et des autres organismes à but lucratif

  • principe d’égalité devant la loi : il lui est interdit de faire preuve de discrimination entre les entreprises et les citoyens placés dans des situations comparables.

  • Respect de la politique d’aménagement du territoire définie par l’Etat

C. Les aides par région 

Les régions n’ont pas de restriction particulière dans la mise en place d’aides dédiées au financement des entreprises. Toutefois, elles sont obligées de respecter des règles de concurrence communautaire.

Il existe plusieurs aides possibles comme les subventions, les prêts ou avances remboursables, à taux nul, des bonifications d’intérêts…

Selon votre localisation, vous serez concerné par telle ou telle aide mise en place dans votre région. Pour le savoir et identifier les aides vous pouvez vous renseigner auprès de l’APCE ou de la CCI de votre ville.

En fonction de votre région, le conseil régional accorde son soutien aux entreprises ainsi que l’aide à la recherche et à l’innovation sous forme de subventions dans la majorité des cas.

Voici un petit aperçu des différentes aides financières proposées par certaines régions aux futurs créateurs ou aux repreneurs d’entreprise.

La région Aquitaine

La Région Aquitaine a mis en place des actions pour encourager l’investissement et aider les jeunes entrepreneurs. On retrouve :

  • Les aides directes : la région propose des subventions ou des prêts à taux 0.

  • L’aide ante-création : cette aide financière sert à financer les études technico-économiques que doit mener l’entrepreneur pour la validation de la faisabilité de son projet

  • L’Aide à la Création d’Entreprises de Production (Acep) : cette aide apporte un coup de pouce au fonds de roulement des entreprises qui débutent. En général, cette aide est accordée aux créateurs d’entreprises de production et/ou innovantes

  • L’aide à la Jeune Entreprise Innovante (JEI) : comme son nom l’indique, cette aide est destinée aux projets réellement innovants (ce qu’on appelle une innovation de rupture) 

  • L’Aide aux Demandeurs d’Emplois Créateurs d’Entreprise (Adece) : comme nous vous l’avons dit en évoquant les prêts bancaires, il est très rare qu’une banque accorde un prêt sans garantie. Or pour un demandeur d’emploi, il est difficile de rassurer son banquier. Dans ce sens la région Aquitaine, a mis en place un dispositif de subventions pour aider le créateur demandeur d’emploi dans la réalisation de son entreprise

La région Rhône-Alpes

La région Rhône-Alpes a également mis en place différentes aides financières pour les créateurs de projets en fonction de la nature de leur activité et de leur profil. Parmi les dispositifs intéressants dans cette région :

  • Inovizi : c’est une aide destinée à financer les entreprises en phase de création et de développement. Elle prévoit dans ce dispositif, un prêt d’honneur innovation pour toutes les créations qui sont jugées innovatrices et d’un dispositif  nommé « iDéclic Potentiel », sous forme d’avance remboursable à taux zéro pour les entreprises qui désirent se développer. Ce prêt qui est au final, un prêt participatif d’amorçage, est aussi destiné aux projets d’innovation en recherche de levée de fonds.

  • Afin de faciliter la participation des investisseurs dans le capital sous la forme de capital risque, la région Rhône-Alpes a développé une société de capital-risques, Rhône-Alpes Création, qui apporte des fonds dans le capital de jeunes sociétés.

  • D’autres dispositifs ont également été mis en place. Nous pouvons citer le fonds de garantie iDéclic Transmission destiné aux projets de reprise de TPE pour qu’ils puissent boucler leur schéma financier. Ou encore Transméa qui est une aide destinée aux salariés qui désirent reprendre leur entreprise en difficulté.

La région Champagne-Ardenne

Pour la création ou la reprise d’entreprise, la région Champagne-Ardenne a mis en place le dispositif Envol, une aide financière, accordée sous forme de subvention. Cette aide est gérée par les CCI qui l’accordent en fonction du degré d’innovation du projet.

Pour les chômeurs, il existe une aide spécifique l’ACCRE qui leurs permets d’augmenter l’apport dans le capital et de pouvoir commencer l’activité en assurant le besoin en fonds de roulement.

La Région Alsace

La région Alsace  a prévu plusieurs aides, dont celles destinés aux chômeurs, à l’investissement matériel, ou encore pour financer les investissements immatériels

Parmi les dispositifs qui ont rencontré davantage de succès, on retrouve :

  • DIRECCTE qui est un dispositif de financement mais aussi de conseil (un accompagnement de l’entrepreneur sur la phase de lancement) destiné aux chômeurs et bénéficiaires des minimas sociaux créateurs ou repreneurs d’entreprise

  • ALSACE CREATION : un autre dispositif très intéressant qui permet aussi de bénéficier par la suite d’un financement bancaire. C’est une prise de participation temporaire dans l’entreprise (comme un capital risque) qui permet de faciliter le démarrage.

La Région Île-de-France

La Région Île-de-France a mis en place des dispositifs de financement pour des cas spécifiques. La région encourage les projets innovants (une innovation de rupture), l’économie sociale et solidaire, mais aussi l’entrepreneuriat chez la femme et la création d’entreprise dans les quartiers défavorisés pour créer de l’emploi. On retrouve :

  • L’Aide à l’innovation responsable (AIR) pour financer le démarrage des PME de haute technologie

  • la Prestation Technologique Réseau (PTR),

  • la mise en place d’un concours « Créatrices d’Avenir », le 1er concours régional dédié à la création et la reprise d’entreprise par les Femmes.

La région Auvergne

La région Auvergne se souci également d’aider les jeunes promoteurs dans la création de leur entreprise.  Elle met en place plusieurs dispositifs :

  • L’ ARI (Aide à la réindustrialisation) : c’est une aide à la réindustrialisation de tout le territoire français et à la création d’au moins 25 emplois.

  • La PAT (Prime d’Aménagement du Territoire),  c’est une aide à l’investissement des entreprises destinée à financer les programmes de recherche et développement des entreprises industrielles. Cette aide permet aussi de financer la création ou la reprise d’entreprises industrielles.

En fonction de votre région, vous pourrez bénéficier de nombreuses aides mises en place. Il est conseillé de vous rendre au bureau de l’APCE le plus proche et de vous renseigner sur les aides dont vous pourrez bénéficier.

CONCLUSION

 

Trouver un financement demande beaucoup d’investigation, du relationnel mais aussi de savoir convaincre sur le potentiel de votre activité.

Ainsi, vous comprendrez que chaque étape de votre démarche est importante. Elles se résumeront d’ailleurs dans le business plan, ce document qui vous servira à négocier des aides et des prêts.

En effet, pour le constituer vous serez amené à faire l’étude de marché, l’étude du potentiel de votre activité et donc d’être convaincu de la rentabilité de votre entreprise.

Pour trouver le bon financement, vous devez avoir décortiqué l’ensemble des éléments compris dans votre projet et d’en avoir évalué le coût mais aussi la nécessité.

Dans tous les cas, il existe des organismes spécialisés qui pourront vous orienter dans votre démarche et vous conseiller sur les démarches à suivre

 

 

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