Élément indispensable de pilotage de l’entreprise mais aussi document de base pour obtenir des financements à la création d’entreprise ou à l’investissement, le budget prévisionnel doit être le plus juste possible. Même s’il est impossible de deviner l’avenir, il existe un certain nombre d’astuces pour optimiser le travail et élaborer un bon prévisionnel. Les conseils de Petite-Entreprise.net.
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S’il peut être difficile de prévoir les recettes d’une activité, en particulier lors de la création d’une entreprise, il est en revanche beaucoup plus facile d’évaluer les charges qu’il faudra payer dans l’année. Et c’est tant mieux, car ce sont ces frais et charges qui permettront d’établir, ce que nous verrons plus loin, le seuil de rentabilité (ou point mort). Ce sont en outre ces charges, entendues au sens comptable du terme, qui permettront d’établir le cas échéant le prix de vente des produits ou prestations.
La grande difficulté de cette étape réside dans l’exhaustivité. Tous les créateurs ou les chefs d’entreprise veulent avoir une image positive de leur projet de création ou d’investissement. Ils ont donc tendance à sous-évaluer plus ou moins inconsciemment ces charges pour redorer le prévisionnel. C’est une grave erreur qui peut mener droit dans le mur. Il vaut mieux au contraire être pessimiste et prévoir plus de charges que nécessaire. Vous devez donc intégrer :
Quand vous avez du mal à évaluer un poste, indiquez un montant forfaitaire dépendant de votre activité. Si vous travaillez exclusivement à distance via internet et le téléphone, vous pouvez tenter de réduire vos frais de déplacement à 500€ par an. A l’inverse, si vous travaillez en local et que vous envisagez de rencontrer quasiment tous vos prospects et clients, alors il faudra tabler sur beaucoup plus. Sans doute dans les 1 000€ ou 1 500€ par an, minimum, sans compter le coût éventuel du véhicule. De la même manière, ne sous-estimez pas les fournitures de bureau et l’affranchissement qui peuvent vite monter à 500€ par an, même pour une EI. Quant au poste publicité, n’oubliez pas qu’en période de crise, c’est sans doute une des dépenses les plus importantes qu’il ne faut pas négliger…
Les recettes vont théoriquement plus vite. En effet, les produits de votre entreprise seront généralement assurés par vos ventes de produits ou prestations. La grande difficulté ici réside dans le planning de ces recettes. La méthode la plus performante et la plus simple à mettre en œuvre consiste à se renseigner auprès de la chambre consulaire dont vous dépendez sur les concurrents. Vous pouvez ensuite analyser les bilans publiés par ces concurrents. En comparant les bilans des concurrents et les statistiques données par la presse spécialisée, les centres de gestion agréés et les syndicats professionnels de votre secteur, vous pouvez estimer le marché et le CA potentiel que vous pouvez réaliser. Sur cette base, vous devrez, pour établir un calendrier de vos recettes, moduler le développement du CA en fonction de la saisonnalité, de vos opérations prévues de communication (et des ROI espérés) et de vos règles d’encaissement.
A partir de ce calendrier de CA mois par mois, vous aurez une idée du moment dans l’année où vos recettes auront atteint le niveau de charges annuelles. C’est ce que l’on appelle le seuil de rentabilité, ou point mort : c’est le moment où vous dégagez plus de recettes que de dépenses. Vous allez pouvoir vous payer !
Etablir un bon prévisionnel n’est pas forcément une chose compliquée, elle demande surtout de la rigueur et de la patience. Si vous sentez que vous allez peiner à l’établir, n’hésitez pas à demander l’aides d’experts qui sauront vous guider pour réaliser un bon budget prévisionnel.
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