L’épuisement professionnel, connu également sous le terme anglais de « burnout », est caractérisé par une sensation d’accablement intense lié à l’incapacité du salarié à atteindre des résultats effectifs au travail. Il concerne directement tous les secteurs de travail. Il touche tous les travailleurs sans exception, de l’ouvrier jusqu’à l’employeur.
De plus, le burnout est toujours lié au travail. Il ne faut donc pas le confondre avec la dépression, dont la première cause n’est pas professionnelle. En effet, en cas de burnout, la personne atteinte est soumise à un stress chronique, ce qui n’est pas le cas des travailleurs en dépression (1 cas sur 2). Il existe des différences physiologiques notables entre ces deux catégories de personnes. Effectivement, il a été prouvé que les personnes déprimées produiraient en excès du cortisol. Par contre, celles qui subissent un épuisement professionnel n’en produiraient pas assez.
Ce phénomène connaît une recrudescence inquiétante surtout dans les pays industrialisés. En Europe, Il serait responsable d’importantes pertes financières à cause de l’absentéisme des salariés sous pression. De plus, certains travailleurs ont une présence peu rentable compte tenu de leur problème physique ou psychique. Cette attitude définit le présentéisme qui vient aggraver les répercussions de l’épuisement professionnel.
Les scientifiques n’arrivent pas encore à donner une explication biologique pertinente à l’origine du burnout. Les salariés en période d’épuisement sont soumis à un stress chronique qui les rend fragile et exposés à d’éventuelles complications (atteinte psychosomatique, tentative de suicide…).
Ces personnes à risque sont souvent aliénées par une charge de travail très importante à laquelle peut s’ajouter les sources de pression suivantes :
En dehors de tous ces facteurs, il existe des particularités individuelles qui font que certaines personnes subissent plus de stress que d’autres. Par exemple, les attitudes telles que la manie et le perfectionnisme sont beaucoup plus fréquentes chez les personnes qui atteinte d’épuisement professionnel.
D’après des recherches psychologiques, une estime de soi défaillante pourrait jouer un rôle crucial dans la genèse du problème. Par ailleurs, il a été prouvé que de lourdes responsabilités familiales ou encore la solitude, mettent potentiellement en danger la balance vie intime-vie professionnelle.
Les raisons du burnout sont imputées aussi bien aux travailleurs qu’aux employeurs. C’est pourquoi il est nécessaire d’agir sur le plan organisationnel de l’entreprise pour réduire le stress subi au travail.
L’épuisement professionnel engendre des atteintes aussi bien physiques que mentales (anxiété, anorexie, toxicomanie et même des pensées suicidaires avec parfois des passages à l’acte). Il représenterait également un facteur de risque majeur dans l’apparition de tares chroniques très handicapantes (obésité, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2)… Dans certains cas, la mort peut survenir suite à une crise cardiaque fulgurante (premier cas observé en 1960 au japon).
Des recherches récentes ont opté pour le suivi et la surveillance de plusieurs marqueurs biologiques et cliniques (cortisol, insuline, cholestérol, tension artérielle, tour de taille/ tour de hanche…). Ces marqueurs permettraient de repérer à un stade précoce les personnes qui souffrent de stress chronique.
Effectivement, le stress serait responsable d’une défaillance légère des systèmes hormonaux à l’origine d’une fluctuation de ces marqueurs qui se retrouvent alors dans les limites de la normale (limites minimales ou maximales).
Le diagnostic d’épuisement professionnel est difficile à porter car il n’est pas codifié par des critères précis. De ce fait, distinguer la nuance entre dépression et burnout peut parfois s’avérer compliqué.
Actuellement, les médecins se basent essentiellement sur l’interrogatoire de leur patient et les symptômes qu’ils présentent. Dans certains cas, il est préférable de demander l’avis d’un psychiatre.
Le tableau clinique de l’épuisement professionnel est très polymorphe et doit être minutieusement étudié.
Il survient généralement de façon insidieuse dans un contexte de « déshumanisation » décrit par l’entourage du sujet. L’individu emploie une énergie durable et croissante pour accomplir sa tâche sans pour autant en tirer une quelconque satisafaction. Sa faculté de concentration s’altère progressivement et devient à l’origine d’une frustration accablante. Des signes physiques peuvent s’associer à ces troubles psychiques à savoir par exemple l’insomnie ou bien les maux de dos.
Afin de pallier à cette situation, le travailleur réagit de façon exacerbée et s’investit encore plus dans sa tâche jusqu’à l’épuisement total. Il est très caractéristique d’observer un déni de l’épuisement professionnel chez ces individus. En effet, admettre cet état de fatigue est souvent perçu comme un aveu d’échec.
Dans le cadre de l’épuisement professionnel, on peut observer plusieurs symptômes qu’il est important d’identifier :
Selon des expertises menées dans plusieurs entreprises, aucun travailleur n’est à l’abri d’un épuisement professionnel. Les deux sexes sont touchés à des proportions égales. De plus, l’âge ne semble pas être un facteur intervenant dans la survenue de cette atteinte.
En revanche, il existe des facteurs de risques pourvoyeurs d’épuisement professionnel. Il s’agit souvent de caractéristiques liées à l’individu ou bien d’un contexte particulier au travail :
Après avoir bien cerné les causes du burnout et identifié les sujets les plus exposés à cette complication, il est impératif de mettre en place une procédure de prévention au sein de l’entreprise.
Il existe divers moyens pour réduire ce problème de plus en plus présent dans les rangs des travailleurs. En voici quelques uns pouvant diminuer la situation de stress chronique et prévenir l’apparition d’un épuisement professionnel :
On peut donc déduire que la prévention de l’épuisement professionnel est une coopération entre deux parties ; elle n’incombe pas seulement aux individus mais concerne également les entreprises.
Le traitement de l’épuisement professionnel débute par un arrêt de travail, qui est souvent nécessaire. La durée du congé est très variable mais ne doit pas être trop longue pour que la reprise ne soit pas trop ardue. Le repos n’est cependant pas suffisant pour une vraie rémission. L’individu devra introduire des changements concrets dans son quotidien pour un meilleur contrôle de sa vie.
Il est avant tout nécessaire d’être conscient des raisons qui ont mené à cet épuisement pour pouvoir amorcer le processus de changement. La consultation d’un psychologue est fortement recommandée afin de déceler plus facilement les causes du stress et de trouver les solutions les plus efficaces.
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