L’escompte permet au patron d’entreprise d’obtenir des liquidités auprès de sa banque sans attendre l’échéance de règlement prévue à l’origine sur la facture client, en lui cédant les effets de commerce.
L’effet de commerce est un titre de créance dont le montant est payable dans un délai fixé à l’avance (généralement de 0 à 3 mois).
Il est dit transmissible, c’est-à-dire que la propriété de la créance qu’il représente peut être transférée à une banque grâce à la technique de l’endossement (vous signez l’effet au verso).
L’escompte des effets de commerces est un crédit court terme pour relayer des factures réglées sous forme d’effets de commerce (traites, billets à ordre, lettre de change).
Attention ! Le patron de l’entreprise reste responsable de son recouvrement.
Avant de pouvoir remettre des effets à l’escompte, le patron doit solliciter la mise en place d’une ligne d’escompte.
Celle-ci fixe l’encours maximum d’escompte que la banque pourra octroyer sur une période donnée (1 an en général).
Le contenu du dossier peut varier d’une banque à l’autre. Néanmoins, la plupart du temps le banquier sollicitera les éléments suivants :
Face à une demande de crédit court terme, le banquier appréciera d’être sollicité avant l’apparition du besoin et sera particulièrement sensible à la qualité du prévisionnel de trésorerie.
Le banquier pourra refuser d’escompter un effet de commerce dont le risque d’impayé lui paraît trop fort (consultation des fichiers de la Banque de France grâce au numéro SIREN du débiteur).
La banque pourra également limiter l’encours d’escompte sur certains débiteurs appelés « tirés ».
Le coût de l’escompte sera différent selon les banques, la nature et le montant du besoin, la négociation entreprise…
Il se composera :
Le crédit d’escompte n’apparaît pas au passif de votre entreprise. Il génère simplement une diminution du poste clients (clients, effets à recevoir) compensée par une augmentation du poste banque (banque, effets à l’escompte). Le montant des effets à l’escompte apparaît également au niveau des engagements hors bilan dans la mesure où le bénéficiaire du crédit de trésorerie reste responsable des effets jusqu’à leur règlement.
La mise en place du crédit génère le paiement d’agios (charges financières) et de diverses commissions (frais bancaires intégrés au poste charges externes).
Deux cas de figure existent :
La banque peut pratiquer une retenue par prélèvement sur les avances accordées au patron de l’entreprise (généralement 5 à 20 % des créances) et plafonnée en fonction de la ligne d’escompte accordée.
Ces sommes sont bloquées sur un compte spécial à votre nom et constituent une garantie complémentaire pour la banque en cas d’impayés.
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