La taxe Tobin a été suggérée en 1972 par le lauréat du « prix Nobel d’économie » James Tobin. Elle est définie comme étant une taxation des transactions monétaires internationales afin de ne plus inciter les agents économiques à la spéculation à court terme. A l’échelle internationale, le taux choisi serait faible, de 0,05 % à 1 %.
L’idée du professeur Tobin a connu un certain engouement. D’ailleurs plusieurs analystes macroéconomiques ont argumenté que cela constituerait une incitation puissante à la mise en place de monnaies communes, comme ça a été le cas avec l’euro.
Il est à noter qu’une telle taxe aurait, selon son créateur, un intérêt pour limiter les mouvements de court terme sur les monnaies mais ne doit pas être interprété dans une logique altermondialiste.
D’autres économistes, comme Joseph E. Stiglitz ou Lawrence Summers soutiennent le principe d’une telle taxe. Elle est cependant critiquée par la large majorité des économistes financiers à l’instar de Dominique Strauss-Kahn. Pour lui, les transactions financières étant très difficiles à mesurer, une telle taxe serait très facile à contourner.
Le principe de cette taxe est que l’assiette et le taux seraient identiques. Collectée et administrée par chaque gouvernement auprès des investisseurs, les fonds recueillis seraient ensuite reversés à un organisme géré par le fond monétaire international, la Banque mondiale ou un organisme indépendant placé sous le contrôle de l’office des nations unies. Les sommes ainsi récoltées seraient redistribuées prioritairement aux pays les moins avancés.
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