Placé sur le devant de la scène, en particulier depuis que les députés ont initié la reconnaissance du syndrome d’épuisement professionnel comme maladie professionnelle, le burn-out est un fléau pour les entreprises tant il pénalise à la fois l’image de marque, le climat social et les résultats économiques (productivité, rentabilité, etc.). Aussi, pour mieux prévenir, il faut mieux comprendre : nous vous présentons ici les causes du burn-out pour vous permettre d’anticiper et de prendre les mesures nécessaires dans votre entreprise.
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Il est classique, quand on connaît mal les risques psychosociaux et en particulier le burn-out, d’imaginer la personne souffrant d’épuisement professionnel comme un salarié fragile, sensible et prédisposé à la dépression. C’est pourtant une manière erronée de voir les choses.
En effet, les salariés qui sont sujets au burn-out sont en réalité des salariés extrêmement investis, des collaborateurs qui aiment leur métier et qui aimeraient le faire du mieux possible, que ce soit dans une optique personnelle ou une logique d’avancement professionnel. Ce qui provoque alors le syndrome d’épuisement professionnel, c’est la contradiction entre cette envie et la réalité professionnelle, qui génère un stress chronique, qui conduit lui-même au burn-out.
Ainsi, il apparaît que les premières causes du burn-out sont d’ordre managériales. L’absence d’empathie des managers amène des comportements de gestion du personnel qui contrarient les objectifs des salariés, à dessein ou simplement par négligence, ce qui conduit au burn-out.
La plus connue des causes de burn-out est bien sûr la pression excessive : journées à rallonge ou décomposés et surcharges d’heures dans la semaine sont bien évidemment des causes de fatigue, la fatigue engendrant le stress, le stress engendrant à terme l’épuisement professionnel.
Mais les heures supplémentaires ne sont pas les seules en cause. La pression excessive, c’est aussi celle des objectifs. Délais irréalistes, objectifs inatteignables, inadéquation entre objectifs et moyens, etc. Placer un salarié dans une situation impossible à résoudre convenablement est extrêmement anxiogène, douloureux et rageant. Et c’est exactement le genre de fonctionnement qui conduit au burn-out.
Petite précision concernant le temps de travail : trop long ou au contraire trop court, le temps de travail peut être un déclencheur primordial du burn-out ! Le burn-out est en effet très fréquent chez les salariés à temps partiel qui se voient dans l’impossibilité d’augmenter leur pouvoir d’achat en travaillant plus ! Cela paraît paradoxal tant on a l’habitude d’imaginer le profil type du salarié en burn-out comme celui qui est pressé de toutes parts et cumulant heures sur heures, mais en réalité, le manque de travail est tout autant cause de dépression que l’excès de travail.
Les problèmes relationnels sont évidemment la deuxième cause principale d’épuisement professionnel.
On pense bien sûr aux difficultés avec les clients, avec les collègues, avec le manager mais il est un problème relationnel dont la responsabilité incombe directement au manager et qui est également une cause fondamentale du syndrome d’épuisement professionnel : l’absence de reconnaissance et de marge de manœuvre qui laisse un sentiment de sous-utilisation des compétences et/ou un sentiment d’inutilité, de médiocrité ou simplement un sentiment de se démener pour rien.
Il peut résulter de ce genre de situation une perte de valeur de son travail, une perte de sens qui nuit considérablement au moral des salariés.
Enfin, dans les problèmes managériaux relevant du relationnel, l’absence de ligne directrice des objectifs est une cause non négligeable : changements de cap constants, contradictions dans les ordres (de la part du même manager ou contradiction entre les directives du manager et celles du dirigeant) sont autant d’erreurs de gestion qui participent au risque de burn-out.
L’insécurité est enfin la dernière mais sans doute la plus puissante des causes de burn-out. On pense bien sûr aux situations de harcèlement, conscientes donc, qui sont malheureusement responsables de nombreux syndromes d’épuisement professionnel. Mais il en est de plus insidieuses et de plus inconscientes : situation anxiogène ou encore management par la peur du chômage. Par manque d’empathie ou sciemment, certains managers pensent motiver leurs troupes en leur rappelant constamment que si elles ne font pas les efforts nécessaires, elles finiront au chômage, ou que si la boîte va mal, c’est de leur faute. Ces pratiques sont évidemment à bannir pour prévenir tout risque de burn-out !
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