Ces derniers temps, les néobrokers mènent une véritable guerre des prix face aux acteurs bancaires établis. Les frais de courtage proposés sont très compétitifs et séduisent de nombreux investisseurs. Décryptage d’un phénomène.
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En 2020, d’après les données de l’Autorité des marchés financiers (AMF), en 2020, on a dénombré 400.000 nouveaux actionnaires qui ont décidé de placer leur épargne en Bourse. Durant les confinements, de nouveaux épargnants ont franchi le pas et ont décidé d’acheter des actions en bourse.
Ces nouveaux arrivants sur le marché de la finance peuvent décider d’ouvrir un compte auprès d’une banque en ligne ou dans un établissement bancaire classique. Ils peuvent faire appel à un courtier traditionnel mais des « néobrokers » chamboulent les codes et ciblent des clients jeunes grâce à des sites très ergonomiques.
L’AMF a aussi identifié le fait qu’il y avait eu un rajeunissement des épargnants qui s’intéressent au sujet et mise un pécule en bourse. On compte par exemple des étudiants. De nombreux jeunes ont épargné de l’argent pendant les confinements car ils ne sont pas sortis. En effet, les bars et les restaurants étaient fermés et beaucoup sont revenus chez leurs parents.
Les nouveaux brokers proposent des applications très simples d’utilisation et mettent en avant le côté ludique de l’investissement en bourse. Toutefois, les dirigeants de l’AMF veulent à tout prix éviter la « gamification ». Le risque de perte ne doit pas être banalisé.
L’argument majeur des néobrokers est dire que les frais d’exécution des ordres sont très faibles : les transactions ne coûtent que quelques euros, quelquefois même gratuites, alors qu’elles peuvent coûter une dizaine d’euros par les courtiers en ligne traditionnels. Ces nouveaux acteurs viennent vraiment bousculer le marché du courtage.
Les investisseurs sont vraiment sensibles à ces tarifs très compétitifs mais pas seulement. Ils apprécient beaucoup les services et les différents produits qui sont proposés. Toutefois, les neobrokers ne proposent pas un service totalement gratuit. La plupart du temps, l’intermédiaire se paye grâce à l’écart entre le cours d’achat et le cours de vente.
Sur ce nouveau marché, le néerlandais Bux, qui possède seulement une application mobile compte aujourd’hui, pas moins de 500.000 adeptes en Europe. L’appli propose de passer des ordres sans aucun frais de courtage sur des actions mais aussi des ETF (c’est-à-dire des fonds indiciels cotés), mais ils sont réalisés une fois les marchés fermés, alors que les clients des courtiers classiques effectuent leurs ordres directs pour garder la maîtrise du prix d’entrée.
Autre acteur sur le marché hexagonal, débarque au début de l’année 2021, l’allemand Trade Republic propose seulement des fonds indiciels cotés et des actions internationales, surtout sous la forme d’investissements programmés à partir de 10 euros par quinzaine, par mois ou même par trimestre. Le client investit alors dans des fractions d’actions. Le modèle fait recette et la croissance est au rendez-vous. Reste à savoir s’il s’agit d’un phénomène durable ou non.
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