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Le fonctionnement et l’analyse des prix prédateurs : l’apport de la théorie des jeux
Publié le 7 avril 2015
Face à ces critiques relatives au manque de rationalité des comportements de prédation, plusieurs analystes des comportements de marché ont essayé de construire des modèles de théorie des jeux réintroduisant ainsi la rationalité au cœur de la théorie de la prédation.
Les analyses ont pu en déduire que des prix prédateurs peuvent devenir rationnels dès lors qu’il existe l’une des caractéristiques suivantes :
Des barrières à l’entrée : dans ce cas, les capacités de production ne sont pas réutilisables car il est difficile pour la victime de retourner sur le marché après en être sorti. Cette situation survient notamment lorsqu’on est en présence d’économie d’expérience, autrement dit une entreprise qui arrête de produire durant une période puis reprend la production, qui aura une fonction de coût supérieure à celle d’une firme qui ne s’est pas arrêtée.
Une imperfection de l’information sur les raisons de la baisse de prix : dans ce cas, il est question de prédation ou d’efficacité supérieure de la firme prédatrice. De nombreux modèles d’information imparfaite ont été développés, à la suite de l’article fondateur de Milgrom & Roberts (1982) sur le « prix limite ». Dans tous ces modèles, la prédation change les croyances du rival sur la demande ou sur les coûts du prédateur. En effet, en présence d’une telle imperfection de l’information sur la nature du prédateur, ce dernier est en mesure de pratiquer une politique de prix prédateur au début du jeu pour acquérir une réputation de firme « dure ».
Une asymétrie financière entre les firmes : la prédation est plus coûteuse pour la proie que pour le prédateur. Plusieurs modèles ont permis de mieux comprendre l’origine de cette asymétrie en mettant en évidence le rôle de l’imperfection des marchés financiers et de la relation qui existe entre une entreprise et ses créanciers.
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