Lorsqu’on souhaite réaliser un prévisionnel, on a souvent tendance à imaginer une entité numérique compacte, une série de chiffres qui se suivent à l’infini. De quoi avoir le tournis avant même de commencer.
Si cette appréhension est légitime, elle ne doit pas faire oublier au créateur d’entreprise la nécessité de cette étape dans le processus de création, ni son importance dans les phases suivantes, notamment concernant la recherche de soutien financier auprès d’investisseurs potentiels.
Comment faire un prévisionnel ?
Concrètement, le prévisionnel est composé de plusieurs tableaux à caractère comptable qui se rapportent aux prévisions financières concernant l’entreprise en cours de création pour les 3-5 ans à venir. Pour établir un prévisionnel, quelques éléments doivent apparaître :
La liste des investissements : on entend par « investissements » l’ensemble des biens matériels dont l’entreprise a besoin pour fonctionner et qui sont appelés à y rester de façon permanente. Il peut s’agir, par exemple, des outils et machines nécessaires à la fabrication du produit, ou des automobiles et autres véhicules qui rendent l’exploitation de l’entreprise possible.
Le chiffre d’affaires : l’estimation du chiffre d’affaires pour la période envisagée (3 ou 5 ans, parfois, plus) est une pièce maîtresse du prévisionnel.
Le prévisionnel comporte également des indications à caractère financier, qui permettent de mieux évaluer la viabilité du projet :
Les frais généraux : ils regroupent toutes les dépenses engendrées par le cycle d’exploitation de l’entreprise.
Le personnel : les ressources humaines nécessaires pour le fonctionnement de l’entreprise sont, également, étudiées dans le cadre du prévisionnel comme autant de charges à prendre en considération pour le financement du projet.
Le financement : il s’agit de déterminer les sommes dont le créateur d’entreprise a besoin pour démarrer son activité. Celui-ci peut, par ailleurs, suggérer un mode de financement ou d’investissement qui lui correspond le mieux, selon sa vision du projet, la nature de ce dernier et les besoins réels. L’estimation définitive de ces montants, dans le cadre du prévisionnel, tient compte – dans une large mesure – des aspirations du porteur de projet et de ses ambitions, à court et moyen termes.
Les besoins en fonds de roulement : il est nécessaire, pour le créateur d’entreprise, de prévoir les fonds qui doivent être mis à disposition afin d’assurer l’équilibre financier entre les dépenses et les recettes de l’entreprise. Ce décalage entre les entrées et les sorties est, effectivement, inhérent à toute activité économique organisée ; une bonne gestion de l’entreprise permet de le réduire au maximum mais, en aucun cas, de le supprimer.
Afin de garantir une présentation complète et globale du projet, d’autres indicateurs doivent être pris en considération et étudiés dans le cadre du prévisionnel financier, tels que :
Le bilan d’ouverture ou de départ : on parle, ici, de la synthèse des sources et montant des investissements dont le créateur d’entreprise a besoin pour démarrer son activité.
Le plan de trésorerie : il s’agit de donner une idée claire et précise de l’évolution de la trésorerie sur une période déterminée. Cette présentation est très détaillée. En effet, chaque mois doit être étudié et analysé séparément et de façon scrupuleuse. De manière générale, le plan de trésorerie englobe une période de 24 mois, afin de contenir les irrégularités qui peuvent survenir en ce qui concerne les montants des charges ou des recettes de l’entreprise.
Le compte de résultat : il permet au créateur d’entreprise d’évaluer, pour la période étudiée, la différence entre les produits de l’entreprise et les charges qu’elle aura à supporter. Cette estimation se réalise année par année, afin de permettre aux investisseurs potentiels, comme au porteur du projet, de prévoir les gains ou les pertes d’argent de l’entreprise et d’en mesurer l’étendue.
Enfin, le dernier élément pour faire un prévisionnel est tout aussi important que les précédents. Il permet de faire une synthèse, année après année, de l’état financier de l’entreprise en cours de création pendant la période étudiée :
Le bilan prévisionnel : il est question de « bilans prévisionnels » puisqu’ils sont établis pour chacune des années composant la période à étudier. Ces bilans représentent une image réduite de l’état de l’entreprise à la fin de chaque exercice dans la mesure où ils mentionnent, notamment, les pertes et/ou les bénéfices réalisés par l’entreprise pendant ces années.
En conclusion :
Par son contenu, faire un prévisionnel s’impose comme une étape primordiale dans le processus de création d’entreprise, au même titre que l’étude de marché ou que l’élaboration de la stratégie commerciale de la future entreprise.
Son importance est d’autant plus grande que son élaboration est très utile, aussi bien pour les investisseurs potentiellement intéressés par le projet que pour le porteur de projet lui-même. D’où l’intérêt d’accorder toute l’attention nécessaire à cet outil financier qui peut jouer un rôle déterminant dans l’obtention des fonds nécessaires pour un démarrage réussi de l’activité envisagée.
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