« L’efficacité économique au service de l’intérêt général ». C’est par cette phrase, slogan du Mouves (le Mouvement des Entrepreneurs Sociaux), que l’on pourrait résumer ce qu’est une entreprise sociale. Le profit comme un moyen et non une fin mais la performance économique comme méthode. Explications.
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Non les entrepreneurs sociaux ne sont pas des Bisounours qui vivent dans une utopie. Et une entreprise sociale, pour réaliser ses objectifs doit avant tout être performante d’un point de vue économique. Rentabilité, bénéfice, marché, etc. : l’entreprise sociale s’intègre dans un schéma classique d’entrepreneuriat… du moins au début.
Dès lors, la création d’une entreprise sociale répond aux mêmes exigences que n’importe quelle création d’entreprise : un modèle économique viable, une étude de marché solide, des compétences et un financement réfléchi. Première étape donc : la rédaction d’un business plan.
C’est ici que l’entreprise sociale et solidaire se distingue de l’entrepreneuriat « classique ». Car en règle générale, un patron veut générer du bénéfice pour augmenter sa rémunération. D’ailleurs, classiquement, on crée son entreprise bien évidemment pour prendre en main son avenir professionnel et ne plus dépendre d’un patron, mais aussi, et surtout, pour bien gagner sa vie.
L’entrepreneur social considère le profit autrement. Car dans une logique sociale et solidaire, le bénéfice doit être utilisé au service de l’intérêt général, au moins partiellement :
Générer de l’embauche de salariés précaires ou en situation d’exclusion ;
Développer des modes de production et de distribution éthiques et écologiquement responsables ;
Donner, à des prix concurrentiels, accès à certains produits ou services à des populations défavorisées ;
Etc.
On l’a vu, l’entreprise sociale a une finalité sociale, sociétale ou environnementale inscrite dans son ADN. Aussi, le profit est encadré pour une utilisation strictement réservée à cette finalité sociale. Dès lors, l’entreprise sociale s’engage statutairement à redistribuer les bénéfices :
Au service de son objectif social
Aux salariés
Par ailleurs, la rémunération du capital, quand elle existe, doit être limitée au maximum. Enfin, les salaires sont également encadrés, avec un minimum et un maximum.
Parce que l’entreprise sociale est alternative à tous points de vue, doivent être intégrés dans sa gouvernance les salariés, les financeurs, les bénéficiaires, les fournisseurs, etc. Dans une entreprise classique, c’est le capital qui décide de la prise de décision. Pas dans une entreprise sociale.
Non, les entreprises sociales ne sont pas plus aidées que les autres entreprises ! Il ne s’agit pas de structures subventionnées qui ne fonctionnent que grâce à l’argent de l’État. D’où une nécessaire performance économique !
Non, les entrepreneurs sociaux ne sont pas des hippies sur le retour qui cherchent à justifier leur mode de vie en devenant patron de petites structures utopiques ! Il existe aujourd’hui en France plusieurs grands groupes qui possèdent des dizaines d’entreprises sociales et solidaires qui génèrent de l’emploi pour plusieurs milliers de personnes. Les entreprises sociales, qu’il s’agisse de SCOP, de GAEC, de SARL ou de SA sont et doivent être des entreprises sérieuses, stables et efficaces.
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