La Fédération des Centres de Gestion Agréés (la FCGA) publie régulièrement son baromètre sur les résultats des entreprises du commerce et de l’artisanat en France. Celui de 2012 est tombé, et il n’est pas encourageant pour tout le monde. Le point sur les revenus des artisans et commerçants.
-2,5%. C’est l’évolution du résultat courant des entreprises du commerce et de l’artisanat en France pour l’année 2012. Comparativement, il n’avait baissé que de 2,3% en 2011. On peut donc dire que, depuis la crise de 2008, le résultat courant des artisans et commerçants ne cesse de baisser.
Par ailleurs, et en toute logique, le chiffre d’affaires ne progresse que très peu, insuffisamment manifestement puisqu’il ne progresse que de 0,5% en 2012.
3 grandes tendances peuvent être retenues pour 2012 :
L’artisanat du bâtiment stagne en 2012 avec une baisse de l’activité de 0,2% alors qu’elle avait progressé de plus de 4% en 2011 (mais une hausse prochaine peut être à prévoir avec les mesures gouvernementales en faveur de l’éco-rénovation).
Les services également stagnent avec une légère hausse, symbolique, de 0,1% alors que cette hausse avait été de presque 4% en 2011.
La progression faible mais constante du commerce de détail alimentaire : +1,5%, soit la même progression qu’en 2011.
Le principal problème révélé par cette étude est finalement le manque de motivation des entrepreneurs qui, face à une conjoncture difficile, préfèrent maintenir leurs réserves plutôt que d’investir. En effet, l’investissement continue de chuter avec une baisse de 1,2%. Par ailleurs, mais les deux phénomènes sont liés, les entreprises du commerce et de l’artisanat tentent de se désendetter au maximum : -6,5% pour l’endettement en 2012.
Or, l’investissement, évidemment financé par l’emprunt, peut très souvent être un excellent levier pour pallier les baisses d’activité. Exactement comme pour les ménages donc, la crise favorise l’épargne au détriment de la consommation qui, pourtant, pourrait en faire sortir.
Il apparaît donc comme important de sortir de ce cercle vicieux qui entretient une crise : en fonction de leurs possibilités financières et de leurs opportunités commerciales, les artisans et commerçants devraient investir pour « relancer la machine » !
Le bilan des revenus est assez mitigé. En effet, la moyenne des entreprises du commerce et de l’artisanat se situe, en brut, donc avant le règlement des charges sociales, à 49 000€ annuels. Mais, si l’on exclut du calcul les professionnels de la santé, comme les pharmaciens, les prothésistes dentaires et les opticiens, qui comptent les plus hauts revenus, cette moyenne chute à 41 000€.
Mais le plus tragique est que 17% des artisans et commerçants gagnent moins que le SMIC annuel brut, soit 16 500€ ! Les revenus se répartissent comme suit :
17% gagnent moins que le SMIC annuel brut, 16 500€.
32% gagnent entre 16 500€ et 33 000€ annuels.
21% entre 33 000€ et 49 500€.
30% gagnent plus de 49 500€.
Les pharmacies, magasins d’optiques, ambulanciers et prothésistes dentaires tiennent le haut du pavé avec des rémunérations supérieures à 68 000€ par an. La coiffure à domicile, la mercerie, le toilettage animalier et l’esthétique se situent en bas de l’échelle avec des revenus inférieurs à 23 000€ annuels.
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