Tous les indicateurs économiques frémissent. La cause ? La baisse de l’euro et du prix du pétrole, qui pourrait booster l’investissement, l’immobilier, le pouvoir d’achat et, bien sûr, la productivité de nos entreprises. Mais cette embellie ne comporte-t-elle pas des zones d’ombre ?
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En France, en Italie et en Allemagne, tous les spécialistes s’accordent à reconnaître que 2015 va marquer un tournant positif pour l’économie. Pourquoi ? Parce que la baisse de l’euro et du prix du pétrole va jouer sur différents leviers.
Sur la consommation des ménages, d’abord, grâce à la baisse du prix du pétrole. Sur le commerce extérieur, également, avec la baisse de l’euro et son corrolaire : la hausse du prix du dollar. Cette tendance n’étant pas prête à s’inverser, car la Banque Centrale Européenne vient de décider d’un programme d’assouplissement destiné à déprécier l’euro face aux autres monnaies pour booster la croissance en Europe et soutenir l’inflation. Au 12 janvier 2015, l’euro est ainsi passé sous la barre des 1,20 dollar. Son plus bas niveau depuis 9 ans.
En théorie, la baisse de l’euro et du prix du pétrole doivent permettre à l’investissement de repartir…mais dans des proportions raisonnables. On parle de +0,2% au premier trimestre et de +0,3% au second. Par ailleurs, tous les secteurs de l’économie ne bénéficieraient pas des effets positifs de la baisse de l’euro et du prix du pétrole dans les mêmes proportions.
Selon le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), cela revient donc à dire qu’une dépréciation du taux de change de 10% entraînerait une hausse moyenne de 6% des exportations, avec cependant des secteurs plus favorisés que d’autres. Ainsi, on prévoit une augmentation des exportations de 8% dans l’automobile, contre seulement 4,9% pour les machines de bureau.
Les grandes perdantes de la baisse de l’euro et du prix du pétrole : les entreprises qui achètent du pétrole ou des matières premières hors zone euro. Leurs prix s’en trouvant alors majorés et leurs marges…réduites ! CQFD !
Selon la Direction Générale du Trésor et l’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Economiques), la mesure pourrait effectivement avoir des effets positifs sur l’emploi. Une baisse de 10% du taux de change effectif de l’euro face à toutes les monnaies permettant alors de créer, la première année 20 000 emplois, et 77 000 au bout de trois ans.
Mais pour l’économiste Patrick Arthus, nous nous réjouissons trop vite ! Selon son calcul du ratio exportations/importations, le gain net pour l’économie française serait seulement de 0,17% de point de PIB en plus…négligeable.
Même si la baisse prix du pétrole garantit à la France une facture énergétique à moindre coût, tous les pays de l’Union ne vont pas sortir gagnants de cette inflation. Du moins, pas de façon hétérogène. L’Allemagne compte 300 000 entreprises exportatrices contre seulement 120 000 dans l’hexagone. Dans ces conditions, il semble probable que la France bénéficiera moins de l’inflation….à moins que certains aspirants à la création d’entreprise n’y voient un fabuleux moyen de booster un projet fortement exportateur hors zone euro ! Des candidats ?…
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